L'Esclave
Datte: 09/01/2020,
Catégories:
fh,
hsoumis,
cérébral,
Humour
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
C’est juste après avoir passé un agréable moment allongée, le visage de mon chéri entre les cuisses, que je me glissai devant le bureau pour surfer sur le site. J’avais la tête dans les nuages après cet orgasme de l’après-midi – en vacances, je suis plutôt une baiseuse de l’après-midi, voyez-vous on n’est pas encore trop fatigué, puis on a eu le temps de titiller le désir de l’autre depuis le petit déjeuner, les fesses à l’air sous la nuisette.
Donc j’avais la tête ailleurs, ce qui explique mon délai de réactivité proche de zéro lorsque je découvris le nouveau texte de mon homme.
Il avait cette fâcheuse manie d’écrire ses productions sans m’en parler, en quelques heures. En général, je savais qu’il était en train d’écrire lorsque je le surprenais en train de ricaner tout seul devant l’écran de l’ordinateur. J’aurais bien aimé pouvoir garder un œil sur ses textes, histoire de les corriger avant qu’il les envoie, ou même, je l’avoue sans gêne, pour m’assurer qu’il ne racontait pas trop de conneries. Le souci, c’est qu’il gardait jalousement secret son petit travail d’écriture, et lorsqu’il m’arrivait de lire à la volée un de ses échantillons, c’est qu’il l’avait déjà envoyé.
Je le soupçonnais de douter de mes bonnes intentions, ce qui expliquerait son peu d’empressement à communiquer avec moi sur ce sujet.
Ma foi, j’en doutais moi-même de mes bonnes intentions. Tyrannique comme je l’étais, il était probable que je me serais trop ingérée dans ses fictions, ...
... jusqu’à ce que le rendu ressemble plus à mon genre qu’au sien. C’est l’inconvénient quand deux écrivaillons vivent ensemble. Comme quoi mon homme devait bien m’avoir cernée. Il avait sans doute raison de séparer son travail de notre relation.
Auparavant, j’avais vécu avec un nullard incapable d’aligner deux phrases correctes à l’écrit, et je ne vous parle même pas des « livres » qu’il feuilletait. Je confierais simplement que, dedans, il y avait beaucoup de photos. Si elles eussent été attractives, genre avec des mecs torse-poils ou des nanas armées d’obus en haut et de char anti-intrusion en bas, c’eût encore été pardonnable. Mais personnellement, les motos, voitures ou autres engins à quatre roues, motrices ou pas, n’étaient en tout cas pas le moteur de ma libido.
C’était donc nouveau, pour moi ! Un homme, un vrai… qui sait écrire, qui aime lire, qui me chante de belles paroles ou me déclame des vers touchants… un galant, un magnifique spécimen de l’amour courtois ! Jamais je n’en avais rêvé !
Eh bien ! C’est pas facile de respecter son activité littéraire, de s’empêcher de zieuter tout ce qu’il écrit, puis parfois, comme on s’aime à la folie, on partage les mêmes idées, les mêmes envies, alors on redoute un peu que l’autre te pique ton scénar’…
Enfin, bref, je digresse.
J’en étais au degré zéro de la réactivité. J’aperçus son nouveau texte… publié depuis six jours. Mmm. Bon, OK… passons sur le fait qu’il ne m’ait pas prévenue. Il avait bien évoqué des nouvelles ...