Échanges de politesses - Histoires de Sexe

Échanges de politesses

... après toutes vos émotions…

Ai-je rêvé, ou a-t-elle insisté sur le mot émotion ? Et n’a-t-elle pas jeté un œil complice sur les pans du peignoir entrouverts par ma position ? Je tente, pour la forme, de les rajuster.

— C’est très aimable à vous, Madame, merci.

Après t’avoir servie, elle lève légèrement son verre vers nous et plus directement vers toi :

— Vous recevoir est un privilège, je vous en remercie très sincèrement Aline… si je peux vous appeler par votre prénom, chère mademoiselle Robin ?
— Très volontiers, j’en suis flattée chère Madame, car c’est nous qui vous sommes reconnaissantes de votre si sympathique accueil.
— Oh, ne pensez-vous pas oublier ce « Madame » trop cérémonieux ? Ce sera Marie-Blanche, pour vous, si vous voulez me faire plaisir. Pour vous aussi, Chantal.
— Nous serons ravies de vous faire plaisir, Marie-Blanche. Mais surtout n’hésitez pas à poser toutes les questions dont vous souhaitiez m’entretenir à l’instant. Ici, entre nous, nous pouvons parler en toute franchise durant les quelques minutes dont nous disposons. Et si nécessaire, je pense que nous pourrons reprendre notre conversation plus tard dans la soirée.
— Vous me mettez à l’aise, chère Aline. En toute franchise, donc ? Puis-je demander à Chantal si ce que j’ai vu, et c’était… charmant, est un comportement naturel ? Je ne suis plus à la page, moi !

Je devrais rougir et balbutier que non, ce n’est vraiment pas dans mes habitudes de me conduire comme une nymphomane ...

... hystérique, et encore moins en public ! Au lieu de cela, je m’entends répondre que je me suis peut-être un peu laissé aller en voulant trop bien faire.

— L’ambiance, vous comprenez Ma…rie-Blanche, le souci que cette mise en situation sonne juste, la beauté de Ma…, je veux dire la bonne volonté de ces jeunes femmes, la surprise aussi…

Tu refrènes à grand-peine une envie de rire, mais tu abondes dans mon sens.

— C’est vrai que tu nous as révélé des dons cachés chez Céline ! Je la savais plus coquine qu’elle ne paraît, mais pas une telle fontaine ! Sinon, oui, tu as su mettre en évidence différentes situations possibles. Il va falloir que j’en cherche de nouvelles pour les prochains exercices !

Tu plaisantes, mais je sens une once de reproche dans ta voix. Encore une fois, madame C**, pardon, Marie-Blanche m’empêche de répondre.

— Dites-moi, Aline, si j’ai bien compris, notre amie Chantal jouait le rôle d’une cliente. Mais, elles sont vraiment aussi dévergondées que cela, les clientes de votre hôtel ?
— Pas toutes, non, rassurez-vous, chère Marie-Blanche, mais plusieurs, oui ! Et beaucoup n’attendraient qu’une petite incitation, une femme de chambre ou une serveuse qui saisisse leurs désirs cachés, par exemple, pour libérer une libido refoulée par les convenances de leur milieu huppé.
— Mais cela me semble si éloigné de la vie normale… Aline, savez-vous qu’en voyant ce… joli… spectacle, j’ai pensé que vous aviez organisé un de ces stages de développement personnel dont ...