1. Le lagon du Vice


    Datte: 31/12/2019, Catégories: fh, vacances, bateau, amour, Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe

    ... profond.
    — Après, peut-être… Là, j’ai plutôt envie de me reposer dans notre cabine.
    — Bon, j’y vais tout seul.
    — Sois prudent.
    
    Ils échangèrent un bref baiser.
    
    Benoît, assis sur un large fauteuil en cuir, faisait semblant d’être plongé dans son journal. Celui-ci, ouvert à hauteur de son visage, dissimula le sourire satisfait de Benoît. En silence, il jubilait. C’était la première fois qu’il allait se retrouver seul sur le bateau avec Christine. Sa seule et unique occasion de la séduire. Il en frissonna de plaisir.
    
    Christine, assise sur le lit, ouvrit le tiroir de la table basse pour en sortir un livre. Elle s’était totalement dévêtue avant de mettre un maillot de bain. Elle ouvrit le placard, hésitant sur l’un des nombreux maillots qu’elle possédait, lorsque la porte de sa cabine s’ouvrit en grand, laissant apparaître Benoît qui, d’un geste impérieux, la referma derrière lui, s’y appuyant en croisant les bras.
    
    — Alors, Christine, en forme pour une petite sieste crapuleuse ?
    
    Sa voix était étrangement rauque, et elle remarqua le voile de ses yeux troubles. D’instinct, elle croisa ses mains sur son sexe, prenant un air choqué.
    
    — Ne vous gênez surtout pas. Dehors, ou je me mets à hurler !
    
    Roulant des épaules, d’une démarche chaloupée, il vint vers elle. Christine en demeura sans voix. Ce comportement inhabituel avait de quoi la surprendre. Benoît était un dragueur invétéré, mais il ne s’était jamais permis de lui faire la moindre avance. Juste des ...
    ... regards concupiscents, rien de plus… Et là, il lui fait clairement comprendre ses intentions, alors qu’elle se retrouve nue et impuissante devant lui. Jamais elle ne s’était sentie aussi vulnérable. Il avança la main, lui effleura la poitrine avec douceur, glissant vite vers son bas-ventre. Elle l’arrêta à temps.
    
    — Benoît, que fais-tu ? croassa-t-elle péniblement.
    
    Sans répondre, il se colla à elle, pectoraux gonflés, muscles saillants. Il l’enlaça fougueusement, suspendu à son cou, lui griffant la nuque, vibrant de désir. Elle tressaillit comme si on l’avait piquée à vif, incapable de le repousser. Il y avait en lui tant de force, de vigueur, que cela la laissait toute faible. Comme un oiseau effrayé qui se laisse prendre dans les griffes d’un matou affamé, et qui ne peut échapper à son emprise. Brusquement, elle se sentit si fragile, si désorientée, avec l’envie inavouable de se laisser guider, posséder.
    
    Avec son mari, c’était elle qui menait le jeu.
    
    Mais là, elle savait d’instinct que les rôles seraient inversés, qu’elle deviendrait le jouet docile des ardeurs masculines, et que cela ne devait pas être déplaisant de se laisser aller à des pulsions trop impétueuses pour y résister. Elle poussa un grognement éperdu lorsqu’il l’embrassa avec une frénésie animale. Elle essaya de ne pas répondre à son baiser, tournant la tête, mais il ne lui laissa aucun répit, repartant ardemment à l’attaque. Sans force, elle n’eut pas le courage de lui résister une seconde fois. Leurs ...
«12...456...9»