1. Le lagon du Vice


    Datte: 31/12/2019, Catégories: fh, vacances, bateau, amour, Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe

    Helen refit surface et, de l’eau jusqu’à la taille, réajusta son masque. Son mari émergea derrière elle, déplaçant d’un geste vif son tuba.
    
    — As-tu vu cette murène, ma chérie ?
    
    Elle hocha la tête, souriant derrière son masque et levant le pouce en guise de joie. Elle s’enfonça dans l’eau, les bras collés au corps et évoluant gracieusement grâce à un souple battement de ses palmes. Jean-Louis, son mari, tenta de la suivre, perdant vite du terrain.
    
    Il sortit la tête de l’eau, la cherchant des yeux. Devant lui s’étendait une longue plage de sable fin qui, sous la réverbération du soleil, semblait parsemée de pépites d’or éblouissantes. Aveuglé, il cligna des yeux avant de se retourner. Son regard se porta ensuite sur le catamaran. D’une longueur de vingt mètres, il brillait à la surface de l’eau émeraude, flottant tranquillement à proximité de la passe.
    
    Le skipper dont ils avaient loué les services avait jeté l’ancre il y a deux heures, passant sans encombre dans l’étroit chenal naturel qui traversait la barrière de corail. Aussitôt, Helen s’était vite équipée pour explorer les fonds marins du lagon, et c’est de mauvaise grâce qu’il l’avait suivie. Il répugnait à tout effort physique, mais pour une fois il ne regrettait pas son choix.
    
    C’était une magnifique journée, l’eau était agréable, d’une limpidité incroyable, et il ne pouvait qu’apprécier tous ces éléments favorables qui rendaient chaque minute unique et magique. Il nagea paresseusement, perdu dans ses ...
    ... pensées, quand un mouvement furtif sur sa droite attira son attention. Avec soulagement, il aperçut sa femme qui se dirigeait vers les récifs. Il prit la même direction, mettant toute son énergie pour la rattraper. Sous lui, la végétation alternait algues et récifs de coraux. Enfin, les jambes magnifiques de sa femme apparurent dans son champ de vision. Il ne l’aurait jamais rejointe si elle n’était pas restée immobile.
    
    Elle l’aperçut et désigna avec excitation une immense raie manta qui effleurait le fond de l’eau, se déplaçant avec lenteur. À son tour, Jean-Louis ne bougea plus. Il se laissa flotter, observant le plus longtemps possible la raie qui s’éloignait tranquillement. Helen était ravie, ses yeux étaient plissés d’une joie enfantine. Elle adressa un clin d’œil complice à son mari, puis se dirigea vers le catamaran. Jean- Louis, malgré ses efforts pour la talonner, se laissa encore distancer. Les muscles de ses cuisses le tiraillaient, il n’en pouvait plus. Il fut heureux de nager enfin le long du bateau. Benoît les accueillit avec chaleur.
    
    — Mes amis, après l’effort, le réconfort. Votre gendre va rentrer davantage dans vos bonnes grâces lorsque vous verrez ce qu’il vous a préparé à manger. L’odeur à elle seule est un vrai supplice, je ne cesse de saliver depuis votre départ.
    — Il faut bien lui reconnaître quelques mérites, dit Jean-Louis. Pour ce qui est de la cuisine, je lui fais entièrement confiance.
    — Tu peux lui faire également confiance sur tout le reste, ...
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