0204 Un nouveau, incroyable Jérémie.
Datte: 30/12/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... savoir ce que ça veut dire MonNico… »
« Ah, oui… c’est un bon début… ».
« Tu m’as manqué… » il me chuchote.
« Toi aussi tu m’as manqué… »
Je pleure.
« Ne pleure pas Nico… ».
Je le sens lui aussi au bord des larmes.
« Je suis content que tu sois là… » il me glisse à l’oreille, alors que la chaleur de son corps, la puissance de son étreinte, ses bisous dans le cou, son parfum m’étourdissent.
« Tu veux toujours repartir à Toulouse ? » il me nargue, adorable.
« Je crois que je vais attendre un peu… ».
Je ne peux résister à la tentation de chercher à nouveau le contact avec ses lèvres enfin accessibles, à l’envie brûlante de l’embrasser à nouveau, et de le serrer très fort contre moi. Nos baisers, nos caresses ont une intensité enflammée, fiévreuse : j’ai eu peur de le perdre à tout jamais et j’apprécie donc à sa juste valeur – immense valeur – le cadeau inouï de le retrouver. Et le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai l’impression que c’est la même chose pour mon Jérém : que lui aussi a eu peur de me perdre, qu’il a eu peur que je ne vienne pas le rejoindre, malgré son invitation sincère ; et qu’il est on ne peut plus heureux de me retrouver.
Je ferme les yeux et dans ce déluge de baisers, je ressens la sensation de respirer enfin à pleins poumons, après avoir été en apnée pendant des semaines, depuis notre rupture ; avec, en même temps, la sensation que la chape de plomb qui, depuis le début de nos révisions, empêchait Jérém de se dévoiler et à ...
... nos sentiments réciproques de se rencontrer, s’est évaporée.
J’ai l’impression de me retrouver enfin face au (ou plutôt enlacé au) véritable Jérém ; j’ai envie de croire que ses bras puissants vont m’enserrer et me protéger à tout jamais ; j’ai envie de tout lui pardonner, j’ai envie de lui demander de tout me pardonner ; j’ai envie de me jeter âme et corps dans ce bonheur enfin possible, envie de profiter de cet instant magique. J’ai juste envie d’être heureux. Avec lui.
J’ai envie de pleurer et je pleure. Nos respirations profondes se mélangent, la chaleur de son corps réchauffe mon corps, mon cœur.
Quelle longue route, sinueuse et accidentée, combien de questionnements, de peurs, de souffrances, d’erreur, de larmes, avant de connaître ce bonheur. La route a été rude, mais la destination en vaut largement la peine.
Lorsque nos corps se séparent, nos regards se croisent, nos émotions respectives se découvrent, se comprennent. Mon bobrun aussi a les yeux humides. C’est beau et touchant un garçon qui se retient de justesse de pleurer de bonheur.
« Tu es garé où ? ».
« Sur… sur le… parking… de l’autre côté de la rue… » je tente de lui répondre, en essayant péniblement de ne pas sangloter, face à ce bonheur insoutenable.
Ses caresses, ses baisers – et, surtout, son tout premier, vrai baiser – m’ont mis ko : je suis comme lessivé, je me sens comme si un rouleau compresseur m’était passé dessus.
Jérém me tend une main, et je la saisis, comme une évidence ; ...