Parce que c'est elle, parce que c'est moi
Datte: 29/12/2019,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
jalousie,
dispute,
cérébral,
revede,
consoler,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
... de m’attirer. Elle a tissé sa toile avec patience, mais ses sens réclament un apaisement. La robe continue son ascension, passe par-dessus la tête. La statue de chair bouge, des pièces de lingerie s’envolent, Louise se dresse nue devant moi et me hurle :
— Je t’aime. Ça ne peut pas continuer, tu n’as pas le droit de me traiter comme une étrangère, je suis ta femme.
Elle tombe à genoux devant mon fauteuil, lève les yeux et commet l’inimaginable
— Je te demande pardon. Pour tout. Tu es mon mari. Je t’en supplie, aime-moi.
J’ai honte de l’avoir poussée dans ses retranchements, je suis un sombre imbécile, un mari stupide. Je n’ai pas le droit de lui infliger cette humiliation. Vivre à côté d’une épouse capable de ce geste et faire semblant d’ignorer les manifestations de son amour, c’est idiot. Quoi qu’elle ait fait auparavant, depuis son retour elle a été irréprochable. S’il y a un coupable ici, c’est moi. Elle est si belle, si sincère, si attirante. Je suis debout, je la relève, je la serre longuement dans mes bras. Nous pleurons de bonheur, nous nous embrassons timidement comme des adolescents.
Mes vêtements tombent, notre étreinte se resserre, notre baiser est plus passionné. Nos épidermes se reconnaissent, nos regards ne se quittent plus. En aveugles, nous traversons le salon et aboutissons sur le fameux grand lit. Désormais nous n’y ...
... serons que deux, mais nous y serons deux. C’est juré. Tout est neuf. Je la couvre de bisous, sur le front, sur le nez, sur le menton, les joues, les oreilles. Elle rit. Dans le cou, sur les seins, sur et sous le nombril, des lèvres et de la langue je reprends possession de ce corps lavé par le temps des vilaines traces des égarements. Comme une jeune vierge, au contact de ma bouche sur la vulve épanouie, elle soulève son ventre et le tend pour un baiser profond. Nous réinventons les gestes de l’amour, un à un, avec fébrilité. Il y a si longtemps. Enfin !
— Viens sur moi, pénètre-moi.
Dieu que je suis bien, la verge enfouie dans son vagin que des mois d’abstinence ont raffermi. L’instinct nous guide, nous nous étreignons, nous ne nous lâcherons plus, c’est promis.
— Fais-moi un enfant qui te ressemble mon amour, gémit Louise à l’instant de l’orgasme.
J’ai des tonnes d’amour à donner et je déverse la réserve de sperme reconstituée dans l’épouse amoureuse.
— Merci ma chérie.
La marche a été longue, maintenant nos cœurs sont heureux et nous allons vivre une vie plus sereine. Peut-être ! « À deux » chante Louise.
Allez expliquer pourquoi on oublie. Allez comprendre ce revirement. Pourquoi ? Je voudrais répondre :Parce que c’est elle, parce que c’est moi ?
Quelqu’un, là, a dit « quel pauvre con ». Si, j’ai entendu ! Aura-t-il raison ?