1. Parce que c'est elle, parce que c'est moi


    Datte: 29/12/2019, Catégories: fh, couple, amour, jalousie, dispute, cérébral, revede, consoler, Auteur: Veilleur, Source: Revebebe

    ... coiffure et son maquillage. Elle affiche une bonne humeur qui finit par m’inquiéter. Si tout cela était fait pour quelqu’un d’autre ? Qui sait ce qu’elle fabrique quand je travaille. Revoit-elle ses anciens compagnons ? J’ai beau m’interdire d’être jaloux, me dire qu’elle est libre, supposer que si elle veut faire l’amour avec une femme ou un homme, il faudra qu’elle sorte, malgré moi je suis plus attentif, plus soupçonneux. Le doute, n’est pas cartésien chez moi.
    
    À plusieurs reprises j’ai fait des retours surprises à la maison sous divers prétextes, je n’ai rien remarqué d’alarmant. L’autre jour je marchais derrière une femme. Je l’ai vue entrer dans notre jardin. Aussitôt après, elle est ressortie en courant : c’était Nora. Et j’ai entendu que ma douce ménagère était capable de grosse colère et possédait un catalogue fourni de mots grossiers. Un samedi, Chloé est venue nous présenter son fiancé. Louise ne l’a pas quitté de l’œil, j’ai été obligé de faire un café pendant que Louise conversait avec nos hôtes, s’informait des détails du futur mariage et vantait les mérites de la fidélité dans le couple. Oui, il faut le faire.
    
    Le comble se produit. Je fais des courses dans une grande surface. C’est étrange, j’ai l’impression d’être surveillé. Il m’arrive de saluer des connaissances, de faire un brin de conversation. Quand je lève la tête, je vois disparaître en bout de gondole une ombre furtive. On m’espionne. Sur la table de cuisine ma facture en rejoint une autre du ...
    ... même magasin à la même heure. L’espion est dans la maison. Louise me surveille donc. Serait-elle jalouse ? Se soucie-t-elle de moi ? Je me repose dans un fauteuil, je souris.
    
    — Hervé, cette robe me va-t-elle ? Elle est peut-être un peu longue. Je pourrais la raccourcir. Qu’en dis-tu. ?
    
    L’ourlet remonte au-dessus des genoux.
    
    — Un peu plus peut-être ? Comme ça ?
    
    Louise a toujours eu des jambes sublimes. Aujourd’hui elles me paraissent encore plus admirables. Elle a surtout un sourire détendu au-dessus d’un décolleté osé qui met ses seins en valeur. J’ai une bouffée de chaleur. Depuis Chloé je n’ai plus connu de femme. Je vis à côté de mon épouse, je la côtoie, mais depuis son retour j’évite de lui donner l’illusion qu’elle m’intéresse. Femme libre, elle a été trop libre, j’ai peur de retomber dans ses pièges, je me méfie. Mais je veux garantir sa liberté, sa liberté matérielle, sa liberté sentimentale, sa liberté sexuelle, de pensée et d’action, de jugement. Par contre, de façon illogique, je crains de la voir s’évanouir dans la nature. Sa surveillance m’émeut. Éprouve-t-elle, elle aussi la crainte de me perdre ? C’est bon de le croire ; tout n’est pas perdu. Combien de temps va durer ce manège ?
    
    — Hervé, réponds-moi. Tu es dans la lune ! C’est trop haut ?
    — Ho ! Tu devrais essayer dans la rue. Tu aurais un succès fou.
    
    Les cuisses se creusent à hauteur du sexe enveloppé dans un string ultra étroit. Louise n’en peut plus d’attendre, elle s’expose avec la volonté ...
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