Parce que c'est elle, parce que c'est moi
Datte: 29/12/2019,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
jalousie,
dispute,
cérébral,
revede,
consoler,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
Résumé des parties précédentes : Une réflexion de sa stagiaire conduit Hervé à son domicile où il découvre sa femme au lit avec une autre femme. Il en tombe des nues et dans l’escalier. Ramassé par les lesbiennes, soigné, entraîné dans un tourbillon de volupté, il accepte le ménage à trois. Tout nouveau, tout beau. Il est rattrapé par la fatigue, la lassitude et le sentiment d’une frustration. Pour rétablir un certain équilibre il introduit un veuf dans ce club libertin. Il y est de plus en plus isolé. Les autres le fuient. La stagiaire à l’origine de ses déboires prend pitié, s’offre à lui. Ce jour, on lui REND sa précieuse infidèle. Il n’a pas le cœur à triompher. Le passé et le passif le poussent à la prudence. Piano, piano !Qui va piano, va sano. Peut-être.
Pardonnez-moi le rappel d’un extrait de Montaigne et l’application laborieuse que je prétends en faire à notre cas. Peut-être certains lecteurs tentés de dire de mon texte qu’il est cucul, gnangnan, peu plausible, ringard, absolument invraisemblable, à l’eau de rose, ou d’autres trouvant ridicule un homme trop permissif, qui subit si facilement ou se révolte à contretemps, souvent à côté de la plaque, hésitant, naïf, incapable de s’imposer et donc voué inéluctablement à un rôle de victime bien mérité, peut-être donc ces lecteurs trouveront-ils dans cette citation de quoi alimenter un ruisselet d’indulgence envers Hervé, le narrateur.
ooo000ooo
Louise en haut de l’escalier pleure. Les fiancés nous quittent. ...
... Plus tard Louise m’apprendra que chez Nora, il y a eu de sérieuses empoignades pour la contraindre à partir. Les bleus ? Oui, et quelques gestes proches de la maltraitance de la part de Richard le plus souvent, mais depuis peu de la part de Nora aussi, comme des pinçons censés éveiller les sens endormis au cours des jeux à trois, toujours sur elle, jamais pour l’infidèle Nora ; ou encore les gifles sur ses fesses : si belles quand elles étaient rouge vif, soi-disant pour accroître son plaisir, jamais sur les rondeurs de Nora. Pour l’obliger à les quitter, elle le saisit enfin, mais elle ne voulait pas y croire. Qu’attendre du retour forcé d’une femme déçue et rejetée ? Je l’ai tant aimée, je suis son mari…
Chloé partie rejoindre son copain du moment, parti le couple enfin affirmé et uni de Richard et de Nora, je me retrouve donc en tête à tête avec Louise, l’épouse « rendue ». Quelle situation embarrassante ! De plus, je sors des bras de la géniale Chloé. Louise l’a constaté en découvrant la verdeur de la nymphe nue dans nos draps. Une Chloé diabolique, devrais-je dire. À dix-neuf ans elle a réussi l’exploit de renouer le lien entre son père et la veuve Nora et de faire revenir chez moi l’infidèle, ma femme partie en quête d’une difficile aventure de partage, passionnément attachée à Nora, heureuse de pouvoir vivre sa bisexualité avec Richard. Au prix tout simple d’un abandon de domicile et d’époux progressif puis définitif, me laissant seul dans une maison vide.
Chloé ...