1. Austerlitz, voie 16


    Datte: 27/12/2019, Catégories: fh, extracon, train, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, Oral fdanus, fsodo, journal, lettre, extraconj, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... demandé si quelqu’un l’attendait à Nîmes. Ma question l’a amusée :
    
    — Oui. Pas vous ?
    — Moi, ce n’est pas à Nîmes, c’est à Orléans.
    
    Je lui donnais quarante ans. Des enfants déjà grands, donc, si elle en avait. Il aurait été peut-être maladroit de lui en parler. Un mari, un amant ? Je n’allais pas poser la question non plus. Nous avons parlé cinéma, puis un peu politique. Je lui ai dit que mon fils occupait sa fac.
    
    — Il faut bien que jeunesse se passe, m’a-t-elle répondu. Ma fille espère déclencher la grève dans son lycée. Il est bon que les enfants se mobilisent, même parfois un peu à tort et à travers. Vous ne croyez pas ?
    
    J’ai abondé dans son sens, naturellement. Elle me plaisait bien. Elle a tenu à payer la moitié de la note, je n’ai pas osé insister pour tout régler moi-même. J’avais bu plus de vin qu’elle, mais elle avait pris un café. Elle a dit que nous étions à égalité.
    
    Dans la gare, il y avait de la lumière dans un local situé derrière le guichet du centre d’accueil. J’ai dit à voix haute qu’il fallait nous excuser, mais que nous cherchions un certain Marcel, de la part de Thierry. Un homme barbu est sorti.
    
    — Ah, vous venez de Lyon TGV ? Suivez-moi.
    
    Devant mon air intrigué, il a expliqué qu’il y avait un train accueil, pour atténuer les conséquences de la grève sur les clients de l’entreprise, voie 16. Une rame chauffée et sécurisée.
    
    — Je te confie ces messieurs dames, a-t-il dit à un jeune homme à casquette.
    
    Celui-ci nous a précédés ...
    ... dans le train et nous a conduits devant un compartiment de première classe en affirmant que nous y serions seuls.
    
    — On fait ça pour les couples, quand il y a de la place. Il est déjà tard, plus personne ne viendra maintenant.
    
    J’aurais voulu prendre cette femme dans mes bras, tout de suite, mais ça ne se fait pas, évidemment. Sur chaque couchette il y avait, sous plastique, un oreiller et une couverture. Elle m’a dit de poser sa serviette sur la couchette supérieure, à gauche. Elle voulait donc coucher en bas. J’ai pris celle du haut, en face, pour la voir, en espérant qu’il se passerait quelque chose et que, peut-être, il me serait possible de la rejoindre dans le courant de la nuit. Mais ce devait être une femme sérieuse, elle m’intimidait.
    
    La rame était silencieuse. J’ai pris ma trousse de toilette. Au bout du wagon, je me suis lavé les dents, j’ai passé sous mes aisselles un coin de serviette humide et je me suis nettoyé le sexe, soigneusement, à tout hasard mais sans trop y croire. Elle attendait mon retour pour me remplacer là-bas. Elle avait enlevé sa veste, elle a sorti de sa sacoche un paquet de mouchoirs en papier, mais pas de tampon. C’est déjà ça, ai-je pensé.
    
    Quand elle est revenue, j’étais assis sur ma couchette, les bras autour de mes genoux relevés. Je ne m’étais pas déshabillé.
    
    — Eh bien, dodo ! a-t-elle dit en éteignant la lumière.
    
    Elle était éclairée quand même, mais faiblement, par la veilleuse bleuâtre. Elle a enlevé son chemisier. Son ...
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