Pensées pour moi-même (3)
Datte: 25/12/2019,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... que bien des jours plus tard), j’étais surtout complètement paralysée par la terreur et dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit. Je me suis mise à trembler, et c’est à ce moment que ce qu’on peut bien appeler la seconde partie de la soirée a démarré, celle qui allait me conduire de désillusion en désillusion sur la nature des hommes – enfin, de certains d’entre eux – et de faire tomber le masque de leurs soi-disant bonnes manières.
* * *
Combien de temps suis-je restée ainsi à attendre qu’ils délibèrent sur mon sort ? Cela a pris, j’en suis certaine, plusieurs minutes ; mais est-ce deux, trois, quatre, dix, vingt ? Je n’en sais plus rien : je tremblais, je me murmurais je ne sais plus trop quoi à moi-même, je me demandais si je ne pourrais pas encore aller plus profondément dans mon coin. Dans mon psychique, tout en souhaitant qu’il ne trouve jamais son terme, ce temps de latence me mettait dans une angoisse sans fond : j’étais convaincue que plus ces deux porcs allaient prendre de temps pour terminer leurs palabres, mieux ils détermineraient une bonne fois pour toutes la façon dont chacun d’eux allait s’y prendre pour me violer et me faire subir leurs pratiques humiliantes. Et quand j’ai vu Jean-Philippe me barrer le chemin de la sortie en se mettant devant la salle de bains, David s’approcher de moi pour me saisir, je me suis plus encore recroquevillée (pour autant que c’était encore possible) et j’ai lancé comme je le pouvais, dans cette paralysie générale ...
... qui m’avait totalement figée, une toute petite supplique pour qu’ils m’épargnent ce sort auquel je n’avais jamais imaginé être un jour soumise, mais dont je savais confusément qu’il allait me casser physiquement et psychologiquement pour de nombreuses années, si pas pour tout le reste de ma vie :
— Non, pitié, pitié, ne me touche pas… furent les mots qui sortirent les premiers, mots qui ont agonisé dès qu’ils ont touché l’air libre, et qui probablement n’ont jamais atteint les oreilles de celui qui se rapprochait de plus en plus de moi, son corps nu et menaçant me fortifiant dans l’envie de disparaître de ce cauchemar mortifère. Et c’est en me préparant à une résistance que je savais de toute façon impossible à mettre en œuvre que j’ai entre-entendu de la bouche de celui qui allait me briser le premier, un bâillon à la main, ces mot prononcés d’une voix grave et autoritaire :
— S’il te plaît, prends-ça et remets-le sur toi ; il faut que l’on s’explique…
C’est alors, sans que je comprenne réellement grand-chose à ce qui s’était produit jusque-là, tant j’étais sonnée par la peur, que David m’a remis, en me le mettant de force dans la main, ce que je pensais être ce bâillon et qui n’était en fait que mon chemisier. Si je n’ai pas beaucoup plus raisonné sur mon sort en ce moment de panique intense, j’en ai néanmoins quelque peu émergé, et me suis accrochée à l’espoir que je disposais tout au moins d’un léger répit.
Le chemisier à la main, ne parvenant toujours pas très ...