Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire
Datte: 18/12/2019,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... une gloire de quelques heures, ses photographies, elles, sont encore là, immortelles. Elles se détachent nettement des photographies traditionnelles et, encore aujourd’hui, fascinent par leur modernisme et leur côté provocateur.
La comtesse de Castiglione fut qualifiée de « plus belle femme de son siècle.
Elle est la fille unique du marquis Filippo Oldoïni Rapallini, député de La Spezia au Parlement du royaume de Sardaigne en 1848 puis ambassadeur italien à Lisbonne.) Elle reçoit l'éducation soignée typique de la petite noblesse piémontaise, apprenant l'anglais et le français rapidement, pratiquant la danse et la musique.
LA PERLE D’ITALIE
Consciente de sa beauté, elle est surnommée La Perla d'Italia (La Perle d'Italie). Elle épouse, le 9 janvier 1854, à l'âge de 17 ans, le comte Francesco Verasis de Castiglione (1826-1867), dont c'est le deuxième mariage et auquel elle donne le 9 mars 1855 un fils prénommé Giorgio (1855-1879). Délaissée par un mari au caractère réservé contrairement au sien et souvent appelé auprès du roi, elle prend pour amant le jeune officier et ami d'enfance Ambrogio Doria puis son frère Marcello, ce qui crée des tensions dans le couple qui s'est installé à Turin.
MAITRESSE DE VICTOR-EMMANUEL PUIS DE NAPOLEON III
Quelques semaines après ses couches, aux fins de servir en secret les intérêts du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II, dont elle est devenue aussi la maîtresse et l'unification de l'Italie, son cousin Camillo Cavour lui ...
... demande de se rendre à Paris pour que la jeune femme de 18 ans séduise l'empereur Napoléon III, afin d'influencer, par les moyens qu'il lui plaira, ses décisions politiques afin d'obtenir l'appui du gouvernement français pour la création d'une Italie unifiée et indépendante. La comtesse rêvant de jouer un rôle politique accepte cette mission.
Le 9 janvier 1856 la Castiglione est présentée à Napoléon III, en l'absence de l'impératrice Eugénie retenue par sa grossesse, lors d'un bal chez la princesse Mathilde Bonaparte.
La relation de la comtesse avec Napoléon III se matérialise dans le parc de Saint-Cloud au milieu du château de Villeneuve-l'Étang à Marnes-la-Coquette le 27 juin 1856. L'empereur et la comtesse étant mariés, le double adultère impérial fait scandale, et contraint le comte de Castiglione à se séparer de sa femme : ruiné par le train de maison luxueux dans leur hôtel parisien de la rue de Castiglione, il repart seul en Italie où il doit vendre toutes ses possessions pour rembourser les dettes faites par son épouse.
Libre, la comtesse entretient avec l'Empereur des Français une relation de deux ans (1856-57)9. Néanmoins, d'après une rumeur infondée, la comtesse de Castiglione serait devenue en 1862, la mère d'un fils illégitime de l'empereur.
Cet adultère impérial qui défraye la chronique lui ouvre les portes des salons privés d'Europe qui, en temps normal, lui auraient été fermées. Elle y rencontre les grands de cette époque : la reine Augusta de Prusse, le ...