Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire
Datte: 18/12/2019,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... aux États-Unis. Entre 1851 et 1853, elle se produit comme danseuse et actrice dans l'est des États-Unis, puis se rend à San Francisco en mai 1853. En juillet 1853, elle épouse Patrick Hull et s'installe à Grass Valley, en Californie, en août 1853. Au milieu des années 1850, son mariage se brise. Elle fréquente alors un coureur de piste ; il commence à la battre avant de mourir rapidement.
Lola s'installe alors en Australie dans l'État de Victoria, faisant fortune en divertissant les mineurs de la ruée vers l'or. C'est en 1855, selon l'historien Michael Cannon, qu'elle met en scène sa danse érotique de l'araignée (Spider Dance) au Théâtre royal de Melbourne, levant ses jupons tellement haut que l'assistance pouvait constater qu'elle ne portait aucun sous-vêtement et faisant sortir de son corsage des araignées articulées. Le lendemain, l'Argus stigmatise son exhibition « tout à fait subversive pour la moralité publique ». Les notables cessèrent de fréquenter le théâtre qui subit dès lors de lourdes pertes. Elle passe presque quatre ans dans l'État de Victoria. À Castlemaine, en avril 1856, elle est « bissée avec frénésie » après sa danse de l'araignée devant quatre cents mineurs (y compris des membres du conseil municipal qui avaient levé la séance plus tôt pour pouvoir assister à la représentation), mais elle soulève la colère des spectateurs en les insultant en raison d'un léger chahut. Elle gagne encore en notoriété lorsqu'à Ballarat, après une mauvaise critique dans The ...
... Ballarat Times (journal local), elle poursuit avec un fouet Henry Seekamp, le rédacteur en chef. La Lola Montes Polka, composée par Albert Denning, est inspirée de cet incident.
Ayant emménagé à New York, le 30 juin 1860, elle est victime d'un accident vasculaire cérébral et se trouve partiellement paralysée. À la mi-décembre, elle peut de nouveau marcher malgré une légère claudication, mais sa vie de courtisane est alors terminée et elle se retrouve sans argent. Elle contracte une pneumonie et meurt peu avant son quarantième anniversaire ;
Lola Montès était une aventurière, une femme libre notamment de mœurs, attitude courageuse dans une époque corsetée à l’image de l’Angleterre de la reine Victoria, un fantasme, tableau vivant de la lubricité.
CHAPITRE III : LA CASTIGLIONE, L’EMPEREUR ET LA PHOTOGRAPHIE
Virginia Oldoïni, Comtesse de Castiglione par son mariage (1837-1899) était une aristocrate piémontaise. Missionnée par Cavour, Premier Ministre du roi de Piémont-Sardaigne pour devenir maitresse de l'empereur des Français Napoléon III, elle est également une figure des premières heures de la photographie.
La comtesse de Castiglione est célèbre pour avoir été la maîtresse de Napoléon III, et pour ses tenues audacieuses arborées lors de bals aux Tuileries. Mais l’œuvre véritable de la Castiglione, ce sont ses photographies.
Si sa liaison avec l’Empereur dura un peu plus d’un an (entre 1856 et 1857), si ses apparitions en costumes fantaisistes lui accordèrent ...