1. Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire


    Datte: 18/12/2019, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... dans un monde qui ne lui ressemble plus. Dans les années 1880, esclave de son image et ne supportant pas de vieillir, elle souffre de neurasthénie et misanthropie. Elle se terre à l'abri des miroirs qu'elle a fait voiler dans son appartement parisien, où elle sombre dans l'anonymat et le dénuement. Elle ne sort plus qu'à la nuit tombée, pour ne pas être confrontée au regard que les passants pourraient porter sur les « ravages » que le temps, d'après elle, a fait subir à sa beauté. Elle décède à son domicile parisien du 1er arrondissement, à l'âge de 62 ans, aux côtés des dépouilles empaillées de ses chiens. Le secrétaire d'ambassade italienne à Paris Carlo Sforza accourt pour brûler ses papiers compromettants.
    
    Alors si la Castiglione a été une des favorites de Napoléon III, si à la demande de Camillo Cavour et de Victor Emmanuel, elle a œuvré par son charme à l’unité italienne, si elle a été sollicitée par Thiers afin d’user de son influence auprès de Bismarck, si elle a été cette femme libre, aux nombreux amants, puis cette femme déchue errant presque folle dans les rues parisiennes de la nouvelle république…Elle était avant tout une artiste, ayant tout de même songé jusqu’au bout à organiser une exposition de ses portraits à l’occasion des expositions universelle de 1867, puis de 1900.
    
    CHAPITRE IV : MARGUERITE BELLANGER, LA DERNIERE MAITRESSE
    
    Marguerite Bellanger (1838-1886) est une comédienne française qui compte parmi les personnes qui ont marqué leur époque. ...
    ... Elle devient une figure du monde littéraire et artistique, côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique et politique de cette période.
    
    Elle demeure pour l'histoire la dernière favorite de Napoléon III. On adit d’elle qu’elle fut la Montespan de Napoléon III. Elle est en quelque sorte la dernière d’une succession de « grandes maîtresses » des monarques français : Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, la Montespan, la Maintenon, la Pompadour, la Du Barry.
    
    Née Julie Leboeuf, elle est placée comme blanchisseuse, à 15 ans, à Saumur. Elle se laissera séduire par un beau lieutenant de Saumur, Rives, qui lui ouvre de plus larges horizons.
    
    Après avoir été danseuse acrobatique et écuyère dans un cirque de province, elle "monte" à Paris où elle fait ses débuts de comédienne au théâtre de La Tour d'Auvergne, sous le nom de Marguerite Bellanger.
    
    UNE DES COCOTTES LES PLUS RECHERCHEES DE PARIS
    
    Surnommée « Margot la rigoleuse », elle mène un train de vie princier, et l'apogée de sa vie galante a lieu dans les années 1862-1866. Sa célébrité est telle qu'elle devient une figure du monde littéraire et artistique. Zola la cite comme une amie de Nana. Elle fut aussi modèle de Manet.
    
    MAITRESSE IMPERIALE
    
    Au cours d'une promenade en voiture dans le parc de Saint-Cloud par un après-midi orageux de juin 1863, Napoléon III aperçoit une charmante inconnue abritée sous un arbre. Napoléon III est envoûté par sa nouvelle rencontre. Marguerite est une belle ...