Drôle de promenade
Datte: 18/12/2019,
Catégories:
fhh,
campagne,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
préservati,
pénétratio,
Auteur: Pierre Favric, Source: Revebebe
... commune me paraît durer une merveilleuse éternité.
Lorsqu’elle arrive enfin à ma hauteur, je la prends dans mes bras et je la sens frissonnante, presque tremblante, le souffle court. L’éclat de ses yeux, la roseur de ses joues et la tension de ses tétons ne sont sûrement pas dus à la seule escalade et me disent son émoi. Le mien est similaire.
Yannick prend pied sur le plancher du grenier, les yeux terriblement brillants, et ses gestes semblent mal assurés. Il y a un instant de flottement, dans un silence total. Le garçon évite de nous regarder, hésitant, un peu fébrile.
Je réalise que sa stature impressionnante m’interdit toute tentative de m’interposer entre Bénédicte et lui, s’il voulait… Mais je n’ai pas peur. Il a l’air pour l’instant d’un petit garçon pris en faute.
Il brise le silence, la voix rauque, tendant le bras :
— Regardez… Là, la fenêtre…
La vue est superbe. La mer infinie se découvre par-dessus les arbres. La fenêtre est si basse que Béné s’agenouille dans la paille, s’accoudant au rebord.
Nous l’encadrons, agenouillés nous aussi.
— C’est magnifique… murmure Bénédicte. Cela valait l’ascension !
— Oh oui, cela valait l’ascension ! répond en écho Yannick, et je sens Bénédicte parcourue d’un long tremblement.
Un silence épais fait monter d’un cran la tension qui nous enveloppe, et, presque à voix basse, je confirme à mon tour :
— Oui, cela valait l’ascension… D’autant que vous avez profité avant nous d’une vue superbe !
Nouveau ...
... tressaillement de ma compagne appuyée contre moi.
— C’est vrai ! reprit Yannick. Vraiment superbe. Et très émouvante !
La main de Béné se pose et se crispe sur la mienne. Elle semble fascinée par le paysage, mais je sais qu’elle ne le voit même plus. Moi non plus.
— Oui… continuai-je, les tempes battantes. Et je crois que Bénédicte, malgré sa peur des échelles, ne regrette pas. Moi non plus…
Instant de silence très dense. Moment de délice où l’on se sent en parfaite osmose avec une atmosphère chargée de sous-entendus et d’érotisme. Tout peut arriver. Rien n’est fait. Le moment le plus délicat qui peut faire basculer une situation jusque-là maîtrisée, ou casser un instant magique.
Béné plante ses ongles dans ma paume. Le plus discrètement possible, je me redresse un peu, retire ma main de sous la sienne, la glisse sur sa jambe collée contre la mienne, sur l’intérieur de la cuisse, à la lisière du bas, sur la peau nue et douce, jusqu’à effleurer le sexe emprisonné, et je mesure le frémissement du grain de peau sous mes doigts.
De l’autre côté, tout contre Bénédicte, le garçon immobile commente le paysage, la plage qu’on devine à peine, d’une voix douce.
Il semble ne s’être aperçu de rien, alors que j’immobilise mes doigts sur la motte de Bénédicte. Au travers du minuscule rempart de tissu, je la sens palpiter, charnue, chaude. J’ai quelques instants le sentiment de n’être plus maître de rien, de ne plus savoir que faire, ou comment faire. Mais la passivité ...