1. Mention très bien


    Datte: 17/12/2019, Catégories: fh, hplusag, profélève, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme intermast, Oral pénétratio, fsodo, conte, f+prof, Auteur: Aline Issiée, Source: Revebebe

    ... étudiez le libertinage, Ludivine, mais en oubliant un peu la philosophie, et en explorant à fond le boudoir !
    — Si vous m’en croyez capable, Monsieur…
    — Appelez-moi donc Jacques, je vous en prie Ludivine. Voyez la confiance que j’ai en vous !
    — Mais c’est que toutes les références que vous me donnez sont masculines, et je suis une femme. Il faudrait que je puisse avoir accès aux écrits des contemporaines de ces messieurs, si je veux pouvoir vous présenter un mémoire un peu poussé…
    — Je peux certes vous guider, Ludivine. Les femmes, ou plutôt les filles de ce temps-là, ont laissé bien des récits derrière elle. En Angleterre, tenez, les « Mémoires de Fanny Hill » ont soi-disant été rédigés par un homme. Mais sa description de ses simulations (car elle se fait passer pour vierge, puis simule des orgasmes pour soutirer de l’argent à des hommes impuissants, alors qu’elle ne jouit véritablement qu’avec un solide matelot) m’a toujours fait penser que c’était bien une femme qui racontait là sa vie de plaisir.
    
    Pendant que Monsieur Jude m’indiquait ainsi une bibliographie aussi précise que surprenante, je me sentais rougir. Le sujet de mon mémoire était certes connu des historiens, mais confier à une simple étudiante de tels textes, de telles descriptions… Je décidai pourtant de me laisser guider en tout par mon professeur. Je le sentais en effet très bienveillant à mon égard, il m’avait fait souvent des compliments, non seulement sur mon travail, mais sur ma personne, et je me ...
    ... sentais particulièrement à l’aise en sa présence, regardée et même admirée ! Et puis, il avait une manière de parler qui différait tant du vocabulaire de notre époque. Il me semblait que, sur ce plan, nous avions décidément les mêmes goûts… Au-delà des mots, une sorte de complicité érotique commençait à nous engager l’un vers l’autre : le professeur vers l’élève appliquée et rougissante…
    
    J’attaquai alors mon mémoire sur « Les plaisirs des boudoirs au temps des libertins », et bientôt les lectures et les livres que mon professeur me procura commencèrent à me troubler énormément. Certes, la manière beaucoup plus allusive, l’écriture si délicieusement surannée des textes que j’étudiais différaient en tout de la littérature érotique contemporaine. Mais justement : malgré les quelques siècles de distance, la description des pratiques et des mœurs me paraissait parfaitement naturelle – comme si c’était là mon élément.
    
    Je m’en ouvris à Jacques, en lui demandant comment il se faisait qu’une seule page de Fanny Hill ou certains passages de Restif de la Bretonne puissent autant m’émouvoir, alors que j’étais une jeune femme du XXIe siècle, libérée des contraintes et des mœurs subies par mes ancêtres ! Il eut alors un petit rire, et me proposa de venir le soir même, chez lui. Il y avait là des livres qu’il ne pouvait pas prêter, car certains étaient d’authentiques trésors historiques à la valeur inestimable, et de plus, fort fragiles, ayant été beaucoup lus. Jacques m’assura que je ...
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