1. Mention très bien


    Datte: 17/12/2019, Catégories: fh, hplusag, profélève, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme intermast, Oral pénétratio, fsodo, conte, f+prof, Auteur: Aline Issiée, Source: Revebebe

    ... trouverais là l’explication de mon trouble, sans compter le bénéfice que mes études en tireraient.
    
    Le soir même, j’allai sonner à la porte de l’appartement de Monsieur Jude, qui se trouvait dans un des plus vieux quartiers de Paris, en plein cœur du Marais. Pendant que je grimpais par un grand escalier, aux marches patinées et à la rambarde luxueusement volutée, jusqu’à sa porte, je me sentais à la fois bien petite et pourtant comme « à ma place ». L’immeuble, rénové, datait visiblement du XVIIIe siècle. J’étais tellement émue, comme si j’étais « pour de vrai » transportée à cette époque, que mon cœur battait dans ma poitrine, mes seins se soulevaient, comme ceux d’une fille convoquée par un grand seigneur libertin, pour un souper galant, en bonne compagnie bien sûr. Car les livres étaient formels : les petits soupers se passaient en commun, les filles allant de l’un à l’autre de ces messieurs, et aucun plaisir n’y manquait, ni celui de la chair ni celui du sexe…
    
    Cette illusion était si forte que je fus un peu déçue de trouver Jacques seul, tant mon imagination m’avait emportée à l’époque des excitations libertines. Certes, son appartement, pourvu de tout le confort moderne, avait su garder l’esprit de la fin du XVIIe siècle. Son salon ressemblait bien plus à un boudoir, avec sofas et coussins de soie, qu’à nos mornes salles où trônent désormais les télés devant de lourds canapés. Sa bibliothèque était somptueuse, même si un ordinateur était posé, de manière ...
    ... incongrue, sur un délicieux petit secrétaire, sûrement fabriqué de la main de Boulle lui-même. Et une « collation », où figuraient des fruits confits dans des compotiers, des abricots mûrs à point, des huîtres ouvertes et garnies de cédrats, du vin épais dans de hauts verres à pieds, des biscuits à la cuillère, complétait l’illusion…
    
    — Ludivine, vous semblez avoir couru dans l’escalier : vous êtes toute rose !
    — Non, Jacques, je n’ai pas couru, mais je vais vous avouer que de grimper ainsi chez vous, dans cet immeuble qui ressemble tant à ce que je peux lire dans les livres que vous me prêtez, m’a vraiment troublée. Votre immeuble ressemble tant à une de ces « petites maisons » où les seigneurs venaient – comment disaient-ils ? – « goûter les plaisirs de la chair. »
    — C’est bien pour cela que je vous y ai invitée, Ludivine. Vous vous demandez pourquoi cette étude que vous menez vous trouble tant : eh bien, je crois que j’ai la réponse. Mais d’abord, soupons !
    
    Ce fut amusant, comme une sorte de dînette, et très instructif, car Jacques m’apprit la provenance de chaque plat que nous goûtions ensemble. Et c’était un vrai plaisir de sentir qu’il aimait me détailler, me regarder longuement, pendant qu’à mon tour je plantais mes yeux dans les siens, tout en buvant lentement le vin de Corinthe, qu’il préférait entre tous…
    
    À la fin du souper, il alla chercher, sur un rayon, un des livres rares qui garnissaient sa bibliothèque, et, m’invitant à m’asseoir près de lui sur le sofa, il ...
«1...345...8»