1. Mention très bien


    Datte: 17/12/2019, Catégories: fh, hplusag, profélève, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme intermast, Oral pénétratio, fsodo, conte, f+prof, Auteur: Aline Issiée, Source: Revebebe

    Depuis toujours, j’ai l’impression d’être en décalage avec mon époque. Je crois que c’est un trait partagé par beaucoup, mais il était si fort chez moi qu’il m’a poussée à m’orienter vers des études d’histoire, comme pour connaître des époques qui m’auraient mieux convenu. Je ne savais certes pas, en entamant ces études, qu’elles allaient m’aider à découvrir ma vraie personnalité…
    
    Car le décalage dont je parle m’a longtemps gênée, surtout depuis l’adolescence. À la fac, j’étais une étudiante parmi d’autres, avec petits copains et sorties libres – je pouvais aller danser en boîte, m’alcooliser avec des amis tout en regardant de jolies filles exécuter ces « lap dance » qui augmentent encore la chaleur de ces établissements, et me retrouver au lit avec l’un ou l’autre de mes camarades – mais j’étais aussi, confusément, extrêmement différente de toutes les autres. Je n’avais donc jamais connu de liaison « suivie », ni n’étais jamais vraiment tombée amoureuse…
    
    Je crois que c’est mon apparence physique qui dressait ainsi comme une barrière entre mes contemporains et moi. L’époque, chacun le sait, est aux sylphides, aux longues et minces silhouettes, hanches fines, seins menus et hauts placés. Les « plantureuses » sont bien entendu toujours existantes – et souvent affichées en photos suggestives dans les endroits les plus masculins, comme les vestiaires non mixtes des salles de sport, les cabines de chauffeurs routiers ou les ateliers. Mais les représentations de ces corps ...
    ... bien pourvus et rebondis sont souvent accompagnées de visages plutôt vulgairement maquillés, avec une absence générale de finesse dans l’expression : bref, celles qu’on appelle « les grosses salopes », quoi qu’attirantes pour certains et non des moindres, sont plutôt ressenties comme tendant vers la putasserie. Ce que je ne saurais mépriser, d’ailleurs ; simplement, ce n’était pas mon cas.
    
    Car je crois que mon apparence était comme ambivalente : j’étais « à côté » des normes de mon époque. Ça ne voulait pas dire que je souffrais d’un surpoids ou d’une obésité mais simplement que mon corps était tout en courbes, et en chair plutôt épanouie. Pourtant, mon visage n’avait rien de commun avec les « bombas latinas » qui font onduler des lèvres gonflées et des regards lourds, comme des invites sexuelles immédiates. Il était plutôt fin, en amande, avec des traits réguliers, une petite bouche en cœur… De plus, ma carnation particulièrement blanche rougissait fort facilement, et ma poitrine était certes un peu plus forte que celles des filles de mon âge, mais surtout plus ronde, plus « pommelée », avec des aréoles fort fines, presque grêles. Dans une époque où seules les filles longilignes étaient représentées dans les magazines, ma silhouette, qui évoquait plutôt un « 8 » et où tout était galbé, jusqu’à mes mollets et mes cuisses rondes, détonait franchement.
    
    Ce fut lors de ma quatrième année d’études que ma gêne à ce sujet se dissipa, et ce fut grâce au mémoire que j’entrepris, ...
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