1. Quand il descendit du ciel


    Datte: 10/12/2019, Catégories: inconnu, strip, jeu, Humour Auteur: Pattie, Source: Revebebe

    ... poignée de cheveux de ma cousine, accompagné d’un décollement de racines – ce qui m’avait valu un regard soupçonneux de la part du médecin de famille.
    
    Ne surtout pas empêcher mon frère d’étaler son noir sur les murs, sous peine de le voir s’asseoir au milieu d’une flaque de peinture pour sangloter sur l’étroitesse d’esprit qui régnait sur le monde. S’arranger simplement pour qu’il ne manque pas de noir.
    
    Ne surtout pas oublier de répondre à mon grand-oncle que oui, bien sûr, ses enfants ont appelé, ils lui font un bisou, mais ils n’ont pas voulu qu’on le réveille (tu parles qu’ils avaient appelé !). Et que oui, sa femme venait juste de sortir, mais qu’elle allait revenir (si les morts-vivants envahissaient le monde !), sous peine de devoir soutenir son regard douloureusement incompréhensif.
    
    Ne surtout pas contredire ma tante, quoi qu’il arrive, car elle était la plus sonore.« Oui, tatie, les hommes sont tous des chiens… Oui, tatie, sauf tonton, tonton n’est pas un chien… Oui, tatie, c’est sa secrétaire qui l’a débauché », sous peine de la retrouver la tête la première dans le four électrique en train de beugler qu’elle pouvait crever, que personne ne se préoccupait d’elle.
    
    Et enfin, Noël fut. Le 24 décembre, enfin, une accalmie.
    
    Pendant un moment, plus un bruit. Le calme. Pas de jérémiades. Pas de cris. Pas de sanglots. Le silence. Serait-il possible… L’esprit de Noël, tout ça, ce ne serait pas une blague ?
    
    Et puis, très vite :
    
    Passons…
    
    Après le repas, ...
    ... nous avons attendu que les enfants, dopés au Coca-Cola caféiné se décident à fermer un œil. Et nous avons installé les cadeaux.
    
    En général, du temps où mes parents ne laissaient pas tomber la famille pour aller roucouler, nous restions là, autour du sapin. Nous pensions entourer nos parents, alors qu’en fait c’était eux qui nous entouraient, nous imprégnaient, changeaient les malheurs en bonheurs. Nous regardions les cadeaux en pensant au plaisir des enfants le lendemain.
    
    Ce soir-là, c’était plutôt :
    
    Et puis…
    
    Plouf, vive l’oubli, le sommeil, l’enclume qui tombe sur la tradition familiale. Plus qu’une semaine et ce sera la Saint-Sylvestre. Le lendemain, je pourrai enfin partir, retourner travailler, avec de vrais gens qui essaient de vivre au lieu de pleurnicher sur leur sort. Je me demandais quand même comment partir en laissant là ma famille, livrée à elle-même…
    
    -o-O-*-¤-*-O-o-
    
    BLANK !
    
    C’était quoi ce bruit ? Je luttai pour ouvrir vaguement un œil.
    
    Probablement un enfant qui traînait la télé dans l’escalier pour pouvoir la regarder dans son lit.
    
    Ou bien le bruit de ma tante en train de se balancer au bout d’une corde.
    
    Ou bien mon grand-oncle, tombé de son lit en oubliant ses jambes paralysées.
    
    Ou encore mon frère, trempant le sapin de Noël dans sa satanée peinture noire.
    
    Visions de cauchemar. La réalité ne pouvait pas être si moche, alors je décidai de l’affronter. Buvons ce calice jusqu’à la lie, et ensuite allons visiter la cave de mes ...
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