1. Chez Véro, coiffeuse pour hommes


    Datte: 20/03/2018, Catégories: fh, coiffure, pénétratio, amiamour, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... que pour toi !
    — Une grande brune bien vivante, avec des seins comme il faut, avec quelques courbes ci et là. Oui, une grande brune avec des longs cheveux, des yeux sombres, des sourcils marqués, un petit nez, une bouche assez pulpeuse, des taches de rousseur un peu partout, des pommettes slaves…
    
    Là, il y a quelque chose qui me fait tressaillir ; un sentiment plutôt étrange, une sourde inquiétude. J’ai bien ma petite idée là-dessus. Je veux en avoir le cœur net, je n’aime pas trop tourner autour du pot :
    
    — Dis-moi, Ludo, ce n’est pas MON portrait que tu viens de faire, là ?
    — Oui, Véro, c’est TON portrait que je viens de faire.
    — Ah…
    
    Et merde !
    
    Je pince mes lèvres, le front toujours appuyé sur le sien, mes bras toujours autour de son cou, mes yeux dans le siens. Je sens que je commence à transpirer et je n’aime pas ça ! Mais pas du tout !
    
    — Et… c’est nouveau ?
    — Tout dépend de l’échelle du temps. À la mesure des pyramides d’Égypte, c’est très récent.
    
    Je crois comprendre le fil conducteur de son idée :
    
    — Et à la mesure de cette fameuse matinée à la récré ?
    — Alors là, c’est très ancien…
    
    Et re-merde !
    
    — T’es sérieux, là ?
    — Plutôt.
    — Tu m’en bouches un coin !
    — Désolé.
    
    Je prends une grande bouffée d’air ; je transpire de plus en plus.
    
    — Ludo, depuis tout ce temps, tu n’as rien dit ? Toutes ces années ? On a fait les quatre cents coups ensemble ; on a même couché tous les deux plusieurs fois, fait des tas de trucs tordus, à la masse, et ...
    ... tu n’as rien dit, malgré toutes ces occasions ?
    — Je n’ai jamais su sur quel pied danser avec toi. Copain/copine, frère/sœur… Même maintenant, regarde notre position : toi sur mes genoux, front contre front, dans les bras l’un de l’autre…
    
    Oui, c’est vrai que, non seulement je l’enlace, mais que, lui aussi, il me serre dans ses bras. J’ai vu des positions moins ambigües dans ma vie, surtout dans un rapport frère/sœur ! Pourtant, je veux rester comme ça contre lui, c’est viscéral. Et lui aussi, visiblement…
    
    Il continue, me serrant un peu plus :
    
    — Tu sais comment je suis : pas très démonstratif, côté sentiments. De plus, on ne peut pas dire que mes activités soient ultra-légales. Tu te doutes bien de quoi il retourne, mais jamais tu ne me les as reprochées. Moi, je ne veux pas t’entraîner là-dedans, ce serait mal de ma part de te mouiller dans ce fourbi. Dans l’absolu, pour ton bien, il faudrait que nous ne nous voyions plus ; mais ça, je ne le peux pas, je ne le veux pas, c’est impensable pour moi. Alors je restais là, derrière toi. Nous nous sommes souvent consolés l’un l’autre, et même sous la couette. Avec ou sans sexe, je suis trop bien avec toi ; j’ai besoin de ta présence, de toi, de tout de toi…
    
    Eh bé, quand il s’y met !
    
    — Excuse-moi de ne pas être très romantique mais, si je te suis bien, c’est moi la femme de ta petite maison et la mère de tes enfants ?
    — Oui.
    
    Ludo ne s’est jamais trop embarrassé de circonvolutions ; j’ai toujours aimé sa franchise, ...
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