1. Un bien joli secret (2) : étreintes urbaines 2


    Datte: 30/11/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Reveevasion, Source: Hds

    ... forcée, dirigée, observée, télécommandée dont je suis incapable de me libérer. Une tâche que j'accomplis quotidiennement sans presque m'en rendre compte et que l'on aurait transformée en une flétrissure incontournable sous le regard de ce vieux cochon. Mais, en même temps, je sens mon corps, pourtant à peine tripoté dans le métro, qui me dévore. Une main invisible me serre le ventre. Je réalise que pendant le trajet dans la rame j'ai souillé mes collants à force de couler dedans. Je me sens prise par le nylon inondé qui me colle entre les cuisses. Il m'est impossible de chasser de mon esprit la présence derrière moi de ce type que mes chairs réclament.
    
    Vite, je compose le code d'entrée et m'appuie sur la lourde porte plus que je ne l'ouvre et j'entre, délivrée. En fait, je réalise que cette délivrance est plus ce que je souhaiterais que ce que je veux. Et je dois me calmer en m'appuyant sur le mur du hall d'entrée. Il m'est impossible de monter les trois étages qui conduisent à mon appartement, aussi j'essaie de reprendre mon souffle qui parait m'abandonner. Je remarque que je n'ai pas refermé complètement la porte. Je n'ai pas la force de me déplacer pour le faire. Cette fissure de clarté dans la semi-pénombre du hall agit sur moi comme une lueur d'espoir qui se transforme vite en une estafilade dans l'armure de fidélité qui m'a protégée jusque-là de l'adultère. Je me mets à espérer, oubliant toutes mes craintes. Va-t-il s'en rendre compte ? Va-t-il oser entrer ? Se ...
    ... contentera-t-il de sourire et d'éviter l'appel que je suis maintenant certaine d'avoir lancé ? Acceptera-t-il de me donner ce que mon corps réclame ?
    
    J'entends grincer les gonds de la porte et je me crispe le dos au mur les paupières baissées. La réponse me vient du claquement de la porte qui se referme. Un long moment de silence envahit le hall. Je m'inquiète à nouveau. Est-il reparti sans remarquer que j'étais là ? Le souffle d'une respiration me répond. Je ne sais s'il calme ou accroît mon angoisse. Je sens maintenant son parfum. Sa présence se confirme. Si proche. Toute proche. Et c'est alors que je m'entends dire plus que je ne veux avouer : "je vous en supplie embrassez moi !"
    
    A peine ces paroles irréelles pour une mère de famille dites, je suis jetée par la violence de son baiser contre le mur. Surprise, je me sens étourdie par le choc tandis que sa bouche m'étreint avec une violence inédite pour moi. Je ne sais plus ce que je fais . Je suis envahie. Pourtant j'accepte cette brutalité à laquelle je m'apprivoise très vite tellement le plaisir m'enivre. J'ose lutter contre sa langue. Je voudrais que le baiser dure longtemps, longtemps. Je ne me rends même pas compte qu'il dure de façon déraisonnable. J'aime le goût de ses lèvres épaisses. J'aime répondre à sa grosse langue qui s'enfonce puis qui joue avec la mienne. J'aime nos flots de salive qui se confondent. J'aimerais lui parler, lui dire mon bonheur mais l'étreinte de nos bouches m'en empêche. Enfin ses mains ...
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