Kinshasa - Limete
Datte: 28/11/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
douche,
amour,
Oral
Auteur: Jean Balun, Source: Revebebe
... idyllique, finalement. Mais c’est assez bien payé, je le concède.
Le « tourisme », c’est quand le client est situé dans un bled perdu, en pleine brousse. Là, je prends mon pied. Et quand je tente de raconter nos « aventures » au pays, tout le monde s’esclaffe :
— Ah, ce Jean, toujours ces histoires à dormir debout, quelle imagination !
Et pourtant, je ne raconte pas tout, seulement ce que des occidentaux peuvent appréhender. Même pas la peine d’en rajouter, c’est tellement… incroyable… mais vrai. Ceux qui connaissent l’Afrique profonde me comprendront.
Ma mission est, cette fois, d’installer des machines-outils, un travail technique que je préfère de loin aux tâches commerciales qui m’avaient amené, il y a trois mois, en Angola, à la Foire Internationale de Luanda. Je suis seul. Habituellement, je préfère les missions en groupe, car les soirées sont plus agréables. Mais pas cette fois-ci !
Depuis mon retour de Luanda, j’ai échangé de nombreux mails avec Lydia. Aux hésitations du début, à mes remords d’homme jadis fidèle, a succédé l’emballement du désir. Le démon de midi ? Peut-être. Il est vrai que je suis flatté de séduire une aussi charmante jeune femme. Même si je ne parais pas mon âge, mes cheveux gris trahissent une quarantaine bien entamée.
Nos premiers messages étaient assez « gentillets », parlant d’amitié, de contact à maintenir, pessimistes, sans illusions sur les perspectives d’avenir de ce « nous » balbutiant. Mais le « magnétisme » a été le ...
... plus fort : nous avons convenu de nous revoir quand le destin nous pousserait l’un vers l’autre, sans projets à long terme. La nouvelle de ma mission de deux semaines en RDC l’a transportée de joie et, comme elle l’avait laissé entendre dans ses premiers mails, elle a réservé un vol pour Kinshasa; ses deux enfants resteront sous la garde de la cousine qui partage son toit.
Officiellement, elle va rendre visite à son père. Ce dernier, haut fonctionnaire, a mené sa barque au travers des vicissitudes de ce pays, survivant à tous les changements de régime. Lydia est l’aînée des quatorze enfants qu’il a eus de ses trois femmes successives.
Elle arrive deux jours après moi. Nous nous sommes donné rendez-vous au 3615, bar-terrasse à la mode sur le boulevard du 30 juin. La cuisine y est excellente, les prix raisonnables à défaut d’être modérés et le cadre est agréable. C’est aussi le point de ralliement des belles de nuit de la capitale. Mais le client n’est pas importuné, le service d’ordre est impitoyable et la perturbatrice serait immédiatement éjectée – au sens propre du terme. C’est un échantillon de la beauté africaine, des filles de toute la sous-région : Camerounaises, Sénégalaises, Tchadiennes, Burundaises… et pas les plus moches, dans des tenues… à faire loucher un aveugle !
D’habitude, après une journée de travail, je savoure une bière locale, servie en bouteille de septante-deux centilitres (oui, je suis Belge et au Congo, on ne dit pas soixante-douze, non plus !), ...