La grande désillusion - Seconde époque - Histoires de Sexe

La grande désillusion - Seconde époque

... Française m’interpella pour connaître mon avis sur les polars de Vargas. Je relevai donc la tête pour lui répondre. Sans aucune pudeur, ma voisine remontait son slip, trop ajusté, le long de ses cuisses. Le drap de bain ouvert, jusqu’au gros nœud qu’elle s’était noué à la taille, elle se contorsionnait pour remonter le bas du maillot. Elle dévoilait ainsi complètement son entrejambe d’une blancheur candide, simplement pollué par un triangle sombre de poils frisés. Le slip à mi-cuisses, la Française arrêta ses efforts et réitéra sa question sur le bouquin que je lisais. Deux protubérances joufflues cachaient presque la fente de la foufoune. La toison abondante aurait, à coup sûr, du mal à s’engouffrer dans le petit textile sec. Les souvenirs humiliants de mes dernières galipettes alertèrent ma méfiance, devant cette exhibition trop orchestrée pour être honnête. Je crus pertinent de faire une intervention orale ; cette fois au moins, je dominerais la situation :

— Je pense que si vous vous exhibez, quasiment à poil, à un mètre de moi, c’est que vous avez envie de vous envoyer en l’air, pour profiter pleinement de vos vacances… Laissez-moi deviner… Votre mari a eu un problème de prostate ou alors il vous trompe et vous voulez vous venger… Peut-être est-ce un pervers, qui bande quand son épouse ...

... se fait enfiler par un inconnu ? Je suppose aussi que cela vous répugne de sucer une grosse queue et que vous trouvez inconvenant qu’on ose vous proposer de vous enculer !

J’attendais, en jubilant d’avance, l’écho de mon triomphe face à cette allumeuse. La Française, impassible, remonta son slip calmement, agrafa son sous-tif, alluma une cigarette et elle me tint un discours courtois et aimable :

— C’est mon frère qui m’accompagne, et pas mon mari… Dieu ait son âme, le pauvre ! On a chacun notre chambre dans l’hôtel et il est très occupé avec une des jeunes femmes de ménage albanaises… Elle adore les billets de 100 euros… Je ne suis pas assez naïve, à 57 ans, pour croire qu’on peut séduire un homme sans lui accorder une bonne fellation, et je n’ai aucun à priori contre une sodomisation… sans vulgarité ! Cela vous convient-il comme réponse ?

On passa donc une partie de la nuit dans ma chambre.

Rien n’allait mal, sauf que, le lendemain midi, à la réception, alors que je demandais le numéro de chambre de mon amante d’une nuit, un jeune éphèbe, parlant un français d’Académicien, me répondit :

— Monsieur et Madame L… occupaient la 103 mais… ils ont récupéré leurs passeports et leurs alliances dans le coffre, pour continuer, vers Istanbul, le voyage consacrant leurs trente ans de mariage.