En auto stop
Datte: 22/11/2019,
Catégories:
Hardcore,
Masturbation
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Maui01, Source: xHamster
... répondu que j’étais à sa disposition.
— Dans ce cas, je vais passer l’ensemble qui se trouve dans la vitrine, sur la gauche.
Les trois-quarts de sept heures sonnaient à Notre-Dame de la Treille lorsqu’ils ont quitté la boutique sans rien emporter.
— Je suis navrée, a murmuré Martine en m’aidant à replacer la montagne de vêtements sur les cintres. C’est une des filles P., une famille de hauts magistrats. D’habitude elle dépense beaucoup, je ne pouvais pas me permettre de la contrarier.
J’ai haussé les épaules, souri, alors que je pensais : « Et moi alors, je suis de la merde ? ».
— Et lui, qui est-ce ?
— Oh ! Plus important encore. Les N.-G. sont une très ancienne famille de drapiers. C’est le fils cadet. Il fait des études de commerce.
Nous n’avions pas échangé trois mots, mais je n’ai pas été surprise, le mardi suivant, en voyant Pierre passer et repasser devant la boutique. Ayant mis la tête à la porte, j’ai constaté qu’il faisait à pas lents des allers-retours entre la rue des Chats-Bossus et la place des Patiniers et qu’il regardait sa montre.
La journée avait été calme. A sept heures moins le quart, Martine a levé le nez de sa caisse pour me dire que je pouvais m’en aller. Après m’être changée (les beaux vêtements ne m’étaient prêtés que pour le travail) je me suis enfoncée dans la nuit humide, l’air de rien, attentive cependant à l’écho des pas qui doublaient les miens sur le trottoir sonore. Au moment où je m’engageais dans la rue Basse, il m’a ...
... abordée.
— Bonsoir ! Euh… je voulais m’excuser pour samedi… euh… vous vous souvenez de moi ?
Nous avions fait halte sous un réverbère. Des gouttelettes brillaient dans ses cheveux, sur les épaules de son manteau de cuir. C’était vraiment un beau garçon. Assuré et confiant. Quelqu’un que la misère, la maladie et le malheur n’avaient jamais touché de leur aile. Rien à voir avec les garçons de ma cité – les seuls que je connaissais alors.
J’ai accepté qu’il m’offre un verre, sachant que j’allais me mettre en retard et que ma mère ne manquerait pas de s’inquiéter, mais il était trop craquant – refuser était impossible.
Au hasard, nous avons poussé la porte d’un petit bar d’habitués, séduit par la paix feutrée du lieu, sa tiédeur. Il n’y avait que quelques tables. Au comptoir, deux hommes bavardaient avec la patronne, une grosse femme qui a souri d’un air complice en nous servant. Sans doute nous prenait-elle pour les amoureux que nous n’étions pas encore ? Contente et gênée, j’ai baissé les yeux pour éviter le regard de Pierre. Nous n’avions pas marché très longtemps, mais une pluie fine, insinuante et froide, s’était mise à tomber. J’ai bu avec plaisir le thé qu’il me versait. Les mains serrées autour de ma tasse, j’ai répondu à ses questions, j’en ai posé à mon tour. Une heure plus tard, il me laissait à la station de tram, étourdie comme après dix tours de grande roue, excitée et convaincue que je venais de rencontrer l’amour.
Les aiguilles de la Swatch offerte ...