Un médium pervers (1)
Datte: 11/11/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Nkari, Source: Xstory
... plaisir, même s’il n’en était pas directement responsable. Il voulait que tu puisses connaître le plaisir avec d’autres hommes. C’était un acte de pur amour et de totale confiance en toi. C’était très beau, ce qu’il te proposait.
— Ah bon ? J’avoue que sur le coup, je n’ai pas vu la chose comme ça. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi il t’en a parlé.
— Parce que – tout comme toi, ma belle – il a une totale confiance en moi. Tu comprends ce que ça signifie ?
— Non. Pas du tout.
— Anna, sa mort n’a pas effacé son désir de te voir prendre du plaisir avec un autre homme.
— Tu veux dire que, même mort, il est toujours cadaul... claudo... machin-truc ?
— Candaule, oui. C’est toujours ce qu’il veut. Il le désire ardemment au plus profond de son âme. Il veut que tu te laisses aller, que tu le fasses pour lui. Il est encore là, à côté de nous. Je sens sa présence. Il me dit qu’il est l’heure pour toi d’enfin accepter son fantasme et... oh, mon Dieu, il me dit que c’est moi qu’il a choisi pour te guider sur cette voie.
Elle se relève d’un bond, une nouvelle fois méfiante.
— Toi ? Je trouve ça bizarre tout de même ! Tu ne serais pas en train de ma baratiner, par hasard ?
Oh, de la clairvoyance !
— Quoi ? Tu m’accuses de mentir ? Tu m’accuses d’avoir fait semblant toute la soirée d’être un médium ? C’est insensé ! Et pour quelle raison ? Juste pour te pousser à coucher avec moi ? Comment t’expliques que j’ai su tellement de choses sur la grand-mère ...
... de ce type, alors ? Comment t’expliques que j’ai su tant de choses sur Éric ? Comment aurais-je pu deviner son fantasme s’il ne me l’avait pas dit ? La vérité, c’est qu’il n’y a aucune explication rationnelle. Je suis un véritable médium, pas un charlatan, et je n’ai toujours cherché qu’à rendre service à mon prochain. Je n’ai jamais agi par intérêt personnel. La preuve : je ne demande aucune compensation financière pour mettre en contact les gens avec leurs proches disparus !
— Oui, c’est vrai, je n’ai aucune explication ; ça ne peut être que vrai. Désolée de me montrer méfiante. C’est que j’ai souvent croisé la route de connards qui ne cherchaient qu’à tirer leur coup !
— Je comprends, mais quand même, je me suis senti blessé par tes doutes. Mais je te pardonne. Alors, es-tu prête ?
— Je ne sais pas ; ça reste bizarre, quand même. On ne se connaît pas vraiment.
— Tu voudrais refuser d’exaucer la dernière volonté de ton fiancé défunt ? Celle qui lui permettra d’enfin partir en paix, en sachant que tu es heureuse ?
— Non, je ne veux pas le décevoir.
— Alors tu dois faire ce qu’il te demande. Viens, suis-moi, il y a un hôtel à deux pas.
Je lui tends la main. Elle hésite mais finit par me donner la sienne. Victoire remportée ! Plus de temps à perdre ! Je la traîne jusqu’à l’hôtel Pressman à pas rapides. Je bande tellement fort que je suis étonné que mon pantalon n’ait pas encore craqué. En même pas cinq minutes, nous sommes arrivés à destination. Anna ne ...