1. Un médium pervers (1)


    Datte: 11/11/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nkari, Source: Xstory

    Croyez-vous au paranormal ? À la vie après la mort ? Aux fantômes et autres délires mystiques ? Si je vous dis que moi, Jacob Sardini, je parle aux morts, que je suis capable de rentrer en contact avec vos proches disparus pour vous transmettre leur dernier message, vous me croyez ? Eh bien, ce soir je suis tombé sur un homme qui n’y croit pas. Je me suis invité à un gala de charité et, comme j’aime me faire remarquer, j’ai commencé à évoquer mes dons. Les gens ont été très vite intéressés et se sont agglutinés autour de moi. Et puis l’autre est venu ramener sa fraise. Il affirme que c’est impossible. Je lui ai alors proposé une démonstration.
    
    Ce mec, un certain Antoine, se dit sceptique ; il va vite déchanter. Il a ce petit air arrogant, du genre « on ne me la fait pas à moi ». Il a passé la soirée à coups de « mais c’est des conneries tout ça », « c’est impossible » et « de toute façon, ça se saurait si c’était réel ». Hé hé, j’ai hâte de lui faire ravaler son sourire, de mettre à mal ses convictions, de le ridiculiser devant tout le monde. Il n’y croit pas mais n’a aucun véritable argument ; ce sera un jeu d’enfant de le retourner.
    
    Nous sommes chacun assis sur une chaise, l’un en face de l’autre. Tout le monde nous entoure, très attentifs à ce qu’il va se passer. Son regard respire le défi. Juste derrière lui, au-dessus de son épaule, se tient debout sa ravissante copine : une blonde au cul divin. Elle, on voit qu’elle y croit bien plus que lui. Très bien, parce que ...
    ... je compte en profiter.
    
    — Alors, vas-y. Qu’est-ce que vous attendez ? me nargue Antoine.
    
    — Laissez-moi me concentrer, voir si je capte quelque chose.
    
    — Pff, laissez tomber, vous ne capterez rien. Vous n’avez auc...
    
    — Je sens une odeur de parfum, le coupé-je. Quelque chose de floral, peut-être de la rose, de l’orchidée, du lilas... oui, c’est ça, c’est le lilas !
    
    Et hop, on vient à peine de débuter et son sourire a déjà disparu. Le voilà intrigué, et plus très sûr de lui. Maintenant, je vais avoir toute son attention.
    
    — Je ressens une vive douleur à la tête. Quelque chose de brutal... Oui, ça a été soudain et très violent. On m’envoie une image : un ballon de baudruche qui éclate : c’est l’impression que ça lui a fait.
    
    Antoine blêmit. Bien, au moins il ne se la ramène plus. Sa copine derrière marche à fond et avale mes paroles comme une machine à sous avale la monnaie.
    
    — Ça vous dit quelque chose, Antoine ?
    
    — Euh... oui, hésite-t-il.
    
    — Ne me dites rien, elle est en train de communiquer. Oui, c’est ça, c’est bien une femme ; une femme âgée, même. C’est votre grand-mère maternelle. Attendez, elle me dit son nom... Camilla.
    
    Il est complètement perdu.
    
    — Mais comment ? Ce n’est pas possible...
    
    — La douleur à la tête... elle est morte d’un AVC, c’est bien ça qu’elle me dit ?
    
    — Oui, c’est bien ça. C’était il y a dix ans maintenant.
    
    Tout le monde autour est estomaqué, mais ce n’est rien par rapport à la gueule que tire Antoine. Alors, Ducon, ...
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