Qui fait l'ange fait la chienne (4)
Datte: 11/11/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: blueyes, Source: Xstory
... sur les conditions d’une véritable transition énergétique à l’échelle de la planète. Sans cette diversion, je me serai sacrément ennuyée, car franchement, je ne me sentais absolument pas concernée par l’autre discussion, celle animée par Thibaud, qui, désormais, portait sur le fait de savoir s’il était préférable de vendre ou de pendre par les couilles un enculé d’avant-centre incapable de planter plus de six buts dans une saison.
Arthur était un militant écologiste. Un pur et dure. Après m’avoir avoué qu’il n’était pas ami avec la « bande de Thibaud », juste une connaissance qui fréquentait parfois les mêmes lieux, il tenta de me convaincre d’épouser son point de vue. Il se référait à divers rapports et enquêtes, indubitables, car émanant d’ONG indépendantes, et il défendait une posture de rupture radicale. Ses arguments, la complicité objective entre le pouvoir politique et les puissances financières, s’avéraient solides.
Je dois ici reconnaitre que je n’étais pas du tout concentrée, car je surveillais du coin de l’œil mon Thibaud. Il n’avait pas bougé du comptoir, mais mon radar venait de détecter un danger : deux grognasses qui subrepticement, l’air de rien, se rapprochaient de lui. Une brune malingre avec une tête de belette et, surtout, une espèce de blondasse aux seins aussi volumineux que son rire était vulgaire. Cette dernière, de toute évidence, représentait la menace la plus importante.
J’essayai de me rassurer : la blondasse avait infiniment moins de ...
... classe que moi. Même en m’encanaillant, je restais une bourgeoise très bon chic bon genre et ce que je considérai comme une tenue provocante, mon chemisier échancré et ma jupe courte, se révélait de la plus haute élégance comparée au manque de goût affiché par cette pouffiasse aux mamelles vachardes. Elle se croyait sans doute féminine, boudinée dans sa robe vert vomi, une matière synthétique quelconque, sans aucune tenue, distendue, comme gavée aux hanches par la graisse accumulée, et ce cerclage boiteux exagérait d’autant, pire qu’un tonneau d’ivrogne, la boursouflure d’un arrière-train obscène. Et bien sûr, pour attirer l’attention de Thibaud, la pétasse tortillait outrancièrement son opulent croupion.
Et dire qu’il m’humiliait du sobriquet de « gros cul » ! Pouvait-il juger ce tas de cellulite désirable ?
Je n’étais sans doute pas objective. La blondasse possédait quelques atouts, ses formes pleines captivaient le regard des mecs, et elle savait en jouer. Elle était maintenant à deux mètres de Thibaud, toujours accoudé au comptoir. Surexcitée, elle se dandinait sur la musique que crachaient les haut-parleurs. Il était évident qu’elle se foutait du rythme, elle ne dansait pas, juste gigotait des nichons. Ses lourdes poires ballottaient sous les yeux de l’homme de ma vie ! Et ce salop appréciait le spectacle !
Cette pétasse cherchait à me voler Mon Homme ! Sans même m’excuser, j’ai laissé en plan Arthur, et je me suis précipitée, bien décidée à faire barrage de mon ...