1. Qui fait l'ange fait la chienne (4)


    Datte: 11/11/2019, Catégories: Trash, Auteur: blueyes, Source: Xstory

    Je vous vois venir. Cette fille est complètement stupide. Elle n’a que ce qu’elle mérite. Comment a-t-elle pu être aussi aveugle ? Et bien, sachez que j’étais sur le point de fuir.
    
    Thibaud s’était révélé trop abject. J’avais ma fierté !
    
    Me voici face au miroir de la salle de bain et face à ma vérité : il avait éjaculé sur mon visage ! Ces crachats de foutre telles une insulte à effacer - ce visqueux écœurant dont j’étais imprégnée jusque dans l’œsophage (puisque j’avais aussi accepté qu’il gicle « un peu » dans ma bouche), autant relents-aigres indélébiles au fond de ma gorge que taches flagrantes sur mes joues, cette insistance gluante, si collante aux doigts, marques indéniables de mon avilissement, quasi insolubles, bien que j’aspergeasse copieusement mon visage d’eau. La difficulté à me débarrasser d’une telle souillure justifiait la rupture.
    
    Oui, je devais quitter Thibaud !
    
    Je devais reconquérir ma fierté féministe. Déjà redonner à mon apparence un semblant de convenance ! Mon Dieu, quelle tenue de catin ! Comment avais-je pu opter pour un soutien-gorge de petite coquette vicieuse, pour un balcon si profond qui ne soutenait mes chairs que pour mieux les exhiber ? Comment avais-je pu emballer si soigneusement ses attributs mammaires dans un chemisier beaucoup trop décolleté et surtout comprimer mon popotin dans une jupe bien trop moulante et haute sur les cuisses ? Comment avais-je pu devenir ainsi un simple objet sexuel ? Et humiliation suprême, constate ...
    ... indéniable des effets ravageurs de cet état de marchandise : dans ma petite culotte, l’inconfort d’une moule en marinade, toute poisseuse d’avoir été copieusement consommée, branlée comme jamais par les doigts de ce salop.
    
    Si seulement, pour contrecarrer le fumet douteux qu’exhalait mon con, j’avais pu prendre une douche ! Cette odeur de marée, de poisson défraîchie ! Et la mollesse de ma fente, semblable à une faille béante, ce suintement faisandé qui, par l’entrebâillure de mes lèvres intimes, renforçait l’accusation de corruption, contredisait toutes les résolutions de ma raison ; ma chatte miaulait, réclamait, ne comprenait pas pourquoi mon esprit ne se laissait pas à nouveau remplir par la magnifique pine de Thibaud... Mais non ! Je résisterai !
    
    Je refusais cette relation dégradante ! Même si j’étais terriblement attirée par cet homme, je n’étais pas le genre de femme qui, pour gagner l’amour, accepte de se salir, de perdre tout son amour-propre.
    
    À quoi bon céder puisque, de toute évidence, il ne m’aimait pas vraiment.
    
    Ayant mis à profit ces quelques minutes de solitude, après délibération, libérer de son emprise, résolution prise, j’allais lui annoncer que finalement, je ne l’accompagnais pas...
    
    ... Et puis...
    
    Et puis... contre toute attente... il s’est révélé adorable. L’odieux manipulateur désamorça tous mes griefs, toutes mes craintes.
    
    — Tu es vraiment ravissante. C’est trop cool de passer la soirée avec toi.
    
    — Je... Thibaud... Je dois rentrer... ...
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