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Les moches sont les pires des salopes
Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, gros(ses), complexe, laid(e)s, sauna, forêt, hotel, amour, ffontaine, entreseins, Oral fsodo, coprolalie, fouetfesse, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... réputation de l’établissement. C’est sans doute ce qui l’autorisa, dépourvue de la moindre gêne, à se dévêtir complètement avant de passer sous la douche. Elle plongea immédiatement dans la plus grande des piscines pour y enchaîner des longueurs tandis que du bord je la regardais fendre l’eau avec l’aisance et la vélocité d’une nymphe. — Que veux-tu, dans l’eau et quand je nage, je n’ai pas besoin de sentir mes jambes ; et moi qui ai toujours apprécié la natation, je m’en régale plus encore à présent. Peut-être bien qu’un jour je finirai poisson. Je la rejoignis et nous parcourûmes quelques distances de conserve au cours desquelles j’eus des difficultés inouïes à la suivre tandis que, amusée de mon effort, elle semblait modérer le sien. Nous nous réfugiâmes au sauna, qui à son tour se révéla totalement désert, où je voulus remettre mon peignoir, ce à quoi elle objecta que même si l’hôtel le préconisait, une hygiène élémentaire l’interdisait. Elle m’expliqua que toute petite elle avait manqué se noyer et qu’elle s’était résolue dès lors d’apprendre à nager, puis avait fait partie d’un club de natation avant de pratiquer des ballets nautiques. Je la reconnus bien à travers cette histoire où elle avait opposé à l’adversité son indéfectible volonté. Je la serrai dans mes bras et l’embrassai dans le cou et sur les joues en constatant qu’en effet celles-ci viraient à l’écarlate. Elle me déclara préférer la chaleur humide à la sèche, le hammam donc, qu’on lui avait annoncé ...
... être l’apothéose de cette maison. Une douche glaciale tempéra les ardeurs que je sentais m’envahir, me rendit un peu de lucidité mais ne fit qu’accroître ses rougeurs. Le hammam déployait en effet si bien les ambiances orientales qu’un court instant je me crus à Topkapi. La très longue salle ressemblant à un vaste tunnel hébergeait trois bains successifs séparés par des cloisons de brique dont les bases se décoraient de céramiques colorées dessinant des motifs géométriques très élaborés. Elles baignaient dans les eaux et se perçaient de grandes baies cernées par des colonnes géminées surmontées d’arcs outrepassés. Il était ainsi impossible de passer de l’un à l’autre de ces bassins sans s’immerger jusqu’à la taille. Dans l’encadrement de ces portiques émergeaient de grands blocs de basalte qui constituaient des plages où il était possible de s’étendre. Les voûtes en plein cintre accueillaient de petites fenêtres aux grilles faites de savants entrelacs de pierre finement ouvragés qui déversaient des rayons de lumière transperçant la touffeur ambiante et s’élevant des bassins, renforcée encore par une brumisation discrète mais efficace et abondante. Il en résultait un monde de vapeurs, propice à l’onirisme que je ne pus m’empêcher d’imaginer peuplé des odalisques du fameux tondo d’Ingres(3). Les formes s’y estompaient, éthérées et fugitives, entourées d’un halo de rémanences. Des exhalaisons d’eucalyptus embaumaient puissamment l’atmosphère et irritaient ma peau rasée de ...