1. Prélude - Troisième partie


    Datte: 07/11/2019, Catégories: fh, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... entre filles, ça ne se dément pas. Voyant peut-être que le cours de la soirée échappe à ton contrôle, tu refuses d’aller boire un dernier verre, arguant que tu es crevé ; je n’en suis absolument pas étonnée.
    
    Lisa a l’air un peu déçu, et elle me demande si moi aussi je suis fatiguée. Honnêtement, je suis épuisée, et puis ça m’ennuie de dire « oui » au bar alors que tu as envie de dormir, après tout c’est toi qui m’héberges ; je réponds donc que ça serait mieux que nous rentrions, finalement. Lisa propose alors de nous ramener en voiture, et nous acceptons avec soulagement.
    
    Jusque là, je ne crois pas m’être rendue compte à quel point j’avais du mal à garder les yeux ouverts…
    
    Une fois arrivés en bas de chez toi, je descends de la voiture en remerciant encore Lisa pour le concert et la balade, d’une voix rendue pâteuse par la fatigue. Pendant un court instant, je me demande si tu vas l’inviter à boire un verre chez toi ; tu n’en fais rien, et lui dis au revoir, avec la même fatigue dans la voix.
    
    Ouf. Toi aussi tu as sommeil. Tant mieux. J’avais un peu peur que tu ne me sautes dessus ; dans l’état où je me trouve, je ne crois pas que j’aurais pu fournir une grande performance sexuelle.
    
    Dans l’ascenseur, tu tires une mine d’enterrement. J’ai envie de te dire :« Ne t’inquiète pas, tu la reverras ta Lisa », mais à mon humble avis, je pense que tu le prendrais mal. En plus, je suis trop lasse pour parler.
    
    À peine sommes-nous rentrés dans le studio, que je retire ma ...
    ... veste avec des gestes mécaniques, et m’écroule sur le lit tout habillée, tandis que tu refermes la porte d’entrée et disparais aux toilettes. Les yeux fermés, j’écoute les menus bruits qui viennent de la salle de bain. Ils se font de plus en plus lointains, et peu à peu, je sombre dans une profonde somnolence.
    
    Dans un dernier sursaut, je me dis que si je ne me déshabille pas maintenant, je n’en aurai plus la force après ; mais selon toute apparence, le moment où on pense ce genre de choses, c’est toujours celui où, fatalement, il est trop tard pour mettre la dite pensée à exécution ; je n’aidéjà plus la force de me lever, et encore moins celle d’accomplir le rituel du démaquillage, lavage de dents, etc…
    
    Je m’accable donc d’un dernier reproche : pourquoi m’être allongée tout de suite ? Puis je ne pense plus à rien.
    
    Au début, je me demande où je suis, avant de réaliser que je me suis bel et bien endormie tout habillée. Combien de temps, je n’en sais rien, mais pas plus de dix minutes, je pense. Tu es en train de m’ôter mes bottes. C’est ça qui m’a réveillée.
    
    J’essaie de bouger, mais une sorte de torpeur me saisit tout entière, et mon bras retombe avec lourdeur. J’entends ton petit rire amusé, mais je suis trop crevée pour m’en offusquer.
    
    Tu m’appelles par mon prénom, d’une voix douce, plusieurs fois.
    
    Pas la peine d’insister, moi plus faire un seul geste. Moi trop rincée. Toi te débrouiller tout seul. Zut, voilà.
    
    Mes bottes tombent par terre avec un bruit ...
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