Le meilleur de la famille (4) - Histoires de Sexe

Le meilleur de la famille (4)

... structure, séparées puis réunies au gré des impulsions.

Réalité ou illusion d’optique, certains couples évoluaient avec une sensualité à fleur de peau. Davantage que leur grâce érotique, j’enviai de ressentir aussi la douce brûlure d’un regard porté sur moi par le désir ; la séduction se faisait physique sur le dancefloor. Ludivine et Alice, déboussolées de ne pouvoir contenir leurs émotions, s’observaient avec une insistance croissante.

Une fille d’une vingtaine d’années attira mon attention par quelques regards appuyés trop indiscrets pour signifier une menace, un sourire en guise de réponse l’encouragea. Être abordée par une jolie nana capable de faire de moi une femme, j’avais déjà rêvé de la scène, malheureusement pas jusqu’au bout.

– Je m’appelle Viviane. C’est ta première soirée au Lady ?

L’inconnue m’invita à un collé-serré auquel il était impossible de résister. Je ne me privai pas de détailler le visage fin, la silhouette androgyne.

– Justine, enchantée.

Un ange moqueur passa sans s’arrêter.

Deux bras m’enlacèrent aux premières notes d’un slow, instinctivement, mes mains se glissèrent dans une nuque soyeuse sous les courts cheveux clairs. Le sourire d’extase de Viviane refléta la surprise de me voire esquisser un geste aussi sensuel. Partageait-elle ma niaiserie ou s’agissait-il d’une tactique éprouvée pour capturer les novices dans ses filets ? Peu importait, notre étreinte se resserra.

Sans nous coller de trop près, chaleureusement ...

... enlacées, Ludivine et Alice restaient à portée de regard. Comme si j’allais coucher avec une inconnue le premier soir ! C’était mal me connaître. Viviane, sa joue contre la mienne, se contentait de me serrer contre elle. Pas de baiser imposé, de jambe insinuée entre les miennes ni de mains baladeuses, l’attitude n’avait rien d’équivoque.

– Ta copine n’est pas là ? Celle de la plage.

Mes ongles s’incrustèrent dans les épaules de Viviane ; ainsi, les mecs n’avaient pas été les seuls à remarquer nos baiser échangés avec Camille. La voix chaude ne trahissait aucune empreinte de jalousie. Impuissante à lui expliquer la raison profonde d’une telle passion en public, je préférai éluder le sujet.

– Non, pas ce soir.

L’espace se dégagea un peu autour de nous à l’amorce d’un second slow, certaines se sauvaient main dans la main. Je les imaginais aller roucouler au clair de lune. Un couple s’enfuit, le mot était juste, en direction des toilettes. Un besoin soudain de faire pipi ? Le doute me fit sourire.

– Les deux femmes là, tu les connais ? Elles n’arrêtent pas de nous regarder depuis tout à l’heure.

Je préférais entendre les compliments murmurés dont ma cavalière m’abreuvait avant de remarquer mes chaperons. Malheureusement, aucune cachette ne m’apparaissait dans l’assemblée liquéfiée des danseuses.

– Ma belle-mère et la sœur de mon père, me défendis-je au bord de la panique. On est venues ensemble.

Viviane se contracta, sa joue s’écarta à peine de la mienne, juste ...