1. Le meilleur de la famille (4)


    Datte: 29/10/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... lumière orange idéalement placé. C’était comme se trouver dans un délicieux cocon de velours. On s’installa au bar par défaut.
    
    Une bonne centaine de femmes, à deux ou en groupe, se partageaient la salle digne du salon d’un palace ou se dépensaient sur le dancefloor. Le regard affûté, je reconnus quelques célébrités du cinéma qui se moquaient des conséquences médiatiques de leur présence dans un club de rencontres pour femmes dont la réputation n’était plus à faire. À certaines tables, les conversations huppées laissaient certainement la place au jeu de la séduction. L’absence d’hommes ne choquait pas, au contraire.
    
    – Je pense à vous dès qu’une table se libère, promit la barmaid qui ne devait pas être plus âgée que moi. Qu’est-ce que vous voulez boire ?
    
    Trop à l’aise pour une première visite, Ludivine commanda du champagne. On était venues à pied, un taxi nous ramènerait, la retenue ne servait à rien.
    
    – Tu as déjà fait une touche, gloussa Alice à mon oreille.
    
    L’angoisse m’obligea à un tour d’horizon.
    
    – Laisse tomber, ajouta-t-elle directe, la serveuse...
    
    Le retour de celle-ci priva belle-maman d’étayer le sous-entendu. L’employée œuvra dans la discrétion devant moi ; normal, je me tenais au milieu du trio. L’examen attentif révélait peut-être un regard un peu trop brillant, mais éloigné des intentions inavouables de certains voyeurs sur la plage, rien de déplacé en l’occurrence. La blonde remplit les coupes d’une main sûre.
    
    Un quart d’heure après ...
    ... notre arrivée, on s’installait à une table à l’écart de la piste de danse, idéal pour se laisser bercer par la musique sans avoir à hausser le ton. Derrière le comptoir, la barmaid me lança un sourire éloquent ; Alice avait donc raison. L’attention ressemblait à un compliment, non au rentre-dedans éculé des mecs incapables de cacher leur intentions.
    
    Au Lady, à de rares exceptions, on ne draguait pas, les femmes entre elles préféraient une séduction faite de multiples petites attentions, des regards, des postures. Parfois, la sensualité se traduisait par un effleurement discret des mains ou des lèvres. Je ne savais rien de mon avenir, peut-être n’étais-je pas une véritable lesbienne ; cependant, rien ne pourrait davantage me plaire, j’avais envie d’y croire.
    
    – On va danser ?
    
    Ludivine, qui n’avait pas bougé de son siège à la discothèque dimanche dernier, se sentait animée d’une énergie inhabituelle, l’alcool n’y était peut-être pas étranger. Si ça permettait de se lâcher, je la suivrai volontiers dans cette voie, et belle-maman donnait l’impression de s’y résoudre aussi. On se contenta pour l’instant de lui emboîter le pas à travers le dédale des tables.
    
    Le dancefloor n’avait rien à envier aux boîtes de nuit du Paris branché par sa taille et ses jeux de lumières. Des femmes s’y contorsionnaient sur des airs incontournables, une nana suivait le rythme derrière une console digne d’un studio d’enregistrement. On fut aussitôt happées par la joyeuse vague gloutonne sans ...
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