1. La mère de Jean (1)


    Datte: 28/10/2019, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... elle se prit à penser qu’elle venait de faire la plus grosse connerie de sa vie.
    
    Baiser avec son fils… cette éventualité toute crue lui tourna les sens et l’autre qui lui limait toujours le bec s’inquiéta d’un coup de cette ruade de sa partenaire. Il retira prestement l’épée de chair du gosier alors que la main de sa complice appuyait sur le bouton de la lumière. La première évidence lui apparut dans la clarté nouvelle donnée par la lampe qu’elle venait de mettre en route. Une seconde, elle parut incrédule devant ce visage qu’elle n’identifiait pas. Mais Guy non plus ne comprenait pas vraiment.
    
    La méprise totale. Ce n’était pas Jean ni même Gilbert qu’elle venait de vraiment sucer et le garçon non plus ne trouvait pas dans la femme qui venait de l’éponger, le visage de sa Josiane. Tous les deux eurent l’air bêtes chacun devant l’autre. Inconnue au bataillon cette bouille de garçon, mais Adèle en fut soulagée. Quant au jeune homme, il n’arrivait toujours pas à mettre un nom sur ce corps nu, sur cette frimousse assez âgée.
    
    — Mais… mais qui êtes-vous ?
    
    — Et vous ? Qu’est-ce que vous faites dans mon lit ?
    
    — Votre lit ? Mais c’est notre divan ça… comment avez-vous atterri là ?
    
    — oooOOooo —
    
    Guy tentait d’expliquer durant cinq minutes à cette Adèle qu’il était locataire ici et dans l’esprit de la femme presque rousse, l’image d’un des deux amis de son fils se fit plus nette. Pour ne pas réveiller Jean et que ...
    ... celui-ci ne débarque pas, elle mit un doigt en travers de ses lèvres.
    
    — Chut ! Jean dort dans sa chambre.
    
    — Ah… Vous êtes sa mère… mon dieu j’avais trop bu, vous n’allez pas me faire des ennuis au moins…
    
    — Bon sang, taisez-vous… bien sûr que non ! Que je ne vais rien faire ! Je rêvais, mais vous ne m’avez pas forcée.
    
    — Je… non ; je vous ai pris pour ma petite amie, j’avais trop bu…
    
    — Bon… personne ne doit savoir.
    
    — Je dois vous dire que c’était très…
    
    — Chut… allez-vous coucher.
    
    — Vous n’avez pas envie de…
    
    — De quoi ?
    
    — D’aller un peu plus loin ? Personne ne m’a jamais donné autant que ce que vous m’avez donné.
    
    — Vous allez finir par réveiller Jean ! Vous avez envie de le voir s’énerver ?
    
    — Non ! Non, pardon, je… je suis un idiot. Mais si vous voulez… ma chambre est au bout du couloir.
    
    — Allez disparaissez. Laissez-moi dormir.
    
    Adèle avait regardé ce jeune homme qui d’un air idiot avait ramassé sans un mot ses affaires et toujours entièrement nu s’était dirigé vers le fond du couloir. Quelque part, elle sentait au bas de son ventre cet appel de la chair. Puis elle se replia dans une position fœtale pour tenter de redormir. Mais son esprit vagabondait sur ce jonc qu’elle avait pris en bouche et elle regrettait presque de ne pas l’avoir gardé encore un peu, juste un minimum, pour le sentir en elle. Difficile de retrouver le sommeil dans de telles conditions.
    
    — oooOOooo —
    
    À suivre… 
«12...4567»