L'évasion
Datte: 28/10/2019,
Catégories:
Oral
Humour
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... boire un peu d’eau au petit robinet. Elle m’imita ensuite avec maladresse, puis m’observa un court instant et se désintégra soudain en millions de particules, pour reprendre presque instantanément mon apparence. Un bon demi-litre de flotte tomba de ce qui avait été son estomac pour s’épancher par terre en une large flaque. Sans paraître s’en rendre compte, mon clone s’avança alors vers les chiottes et sortit son sexe mou en le dirigeant vers la cuvette, attendant apparemment qu’il se passe quelque chose.
— Euh… je crois que tu as pas tout compris, dis-je. Si tu te désintègres, l’eau que tu as bue va…
Deux coups sourds frappés sur la porte m’interrompirent.
— Shank ! Debout ! hurla un flic.
En voyant mon clone occupé à essayer de pisser, une idée me traversa l’esprit. On entendit une clé trifouiller une serrure ; je regardai la porte qui allait s’ouvrir… elle s’ouvrait vers l’intérieur…
— Chhhhuut ! fis-je à voix très basse à mon clone. Fais semblant d’être moi !
Et je me plaquai contre le mur, juste derrière la porte, qui s’ouvrit presque immédiatement, m’écrasant quasiment. Je retins ma respiration. Je devinai que le flic était entré.
— Remballez votre bite, Shank ! On l’a assez vue ces derniers temps !
— Attendez, répondit mon clone, je m’entraîne…
Je fermai les yeux, crispé. C’était impossible que ça tienne la route plus de cinq minutes.
— Allez, arrêtez vos conneries et suivez-moi, reprit le policier. Y a du monde pour vous.
— Est-ce Raoul ...
... ?
Je devinai aux bruits que le flic avait soupiré longuement, puis saisi le faux Gufti par l’épaule ou le bras et le conduisait je ne sais où. Et il avait laissé la porte ouverte ! Trop facile ! J’attendis que le son de leur pas se fût un peu éloigné, puis je sortis de ma cachette. Mais c’était pas encore gagné, il allait falloir que je trouve un moyen de sortir du bâtiment sans croiser de flics. J’essayai de réfléchir rapidement.
La remarque de l’agent m’avait donné une autre idée. Je jetai un coup d’œil à l’extérieur de ma cellule ; le couloir était désert, et je n’entendais plus que de lointains sons. Je me déshabillai entièrement à toute allure et cachai mes fringues sous le plumard, puis, adoptant l’air le plus détaché possible, et tout en essayant de tirer un trait sur mes derniers soupçons de pudeur, je sortis tranquillement à poil dans le couloir et me dirigeai vers l’entrée principale.
Je parvins à hauteur du bureau du commissaire Barbaud sans croiser personne. La porte en était ouverte. Je m’arrêtai quelques secondes juste avant de passer, et écoutai attentivement. Ça ressemblait à un interrogatoire. J’entendis assez vite de très nombreuses voix ; il y avait au moins quinze personnes, là-dedans, qui semblaient s’adresser tour à tour à moi. Je souris en imaginant les bosses de la sécurité nationale essayer de tirer les vers du nez de Gufti-Juliette. Ils allaient pas être déçus…
— Et vous dites qu’ils peuvent changer de forme à volonté ?
— Mais pourquoi se ...