L'évasion
Datte: 28/10/2019,
Catégories:
Oral
Humour
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... vers lui, surpris qu’il me dise ça comme ça.
— Si ça peut vous rassurer, vous n’êtes sans doute pas le seul en France…
— Non, il faut pas l’abîmer, fit l’autre flic. Demain y aura sans doute tout le gratin qui va venir voir monsieur…
— Tout le gratin ? demandai-je, de nouveau inquiet.
— Ouais, c’est même étonnant que la DST soit pas encore là.
Je me laissai de nouveau enfermer dans ma cellule et malgré la boule que j’avais dans le ventre, je me rendormis presque aussitôt.
* * * * *
— Gufti ?
Je m’éveillai lentement, avec l’impression d’avoir dormi toute une journée. J’ouvris péniblement les yeux, comme dans un vague brouillard, et cherchai qui avait parlé. Je sursautai quand mes yeux se posèrent sur Juliette.
— Comment… comment es-tu… commençai-je en regardant la porte toujours fermée.
Mais je me ravisai. Je n’étais même pas certain que ce fût la vraie, celle que j’avais laissée chez moi, déguisée en ours en peluche, à la charge de Raoul. Je décidai de changer de question :
— Où est Raoul ?
— Raoul se situe dans les locaux voisins, accompagné d’Éloïse qui a pris votre apparence.
Je la regardai sans comprendre et avec réprobation. Elle poursuivit, satisfaite :
— Raoul a imaginé un plan pour vous sortir de là.
— Oh la la ! fis-je, désespéré, en me prenant la tête dans les mains.
Je me levai de ma couchette en soupirant. Raoul avait imaginé un plan… Formidable ! Je ne voulais même pas savoir de quoi il s’agissait !
— Et dehors ? ...
... demandai-je plutôt. Qu’est-ce que ça donne ?
Ma question sembla la laisser perplexe. Elle réfléchit un court instant avant de me répondre avec hésitation :
— Il fait plutôt beau, malgré quelques nuages.
Je soupirai, à nouveau, avant de reprendre :
— Aaah ! Tu m’as manqué, tu sais ? Non, ce que je voudrais savoir, c’est comment évolue la situation : tes "congénères", comme tu les appelles, ils sont toujours en train de baiser partout ?
— Oui.
J’essayai de réfléchir vaguement. Mais j’avais surtout besoin de soulager ma vessie. J’observai Juliette, qui paraissait vouloir me dire quelque chose. Elle chercha un instant ses mots, tandis que j’avançai vers l’espèce de chiotte qui enrichissait ma cellule.
— Mon… mon espèce vous doit beaucoup, Gufti, lâcha-t-elle enfin, tandis que je faisais des efforts pour lui tourner le dos en commençant de pisser.
— Oui, la mienne aussi… rétorquai-je, sardonique.
Elle s’approcha alors de moi et parut vouloir regarder sans la moindre discrétion par-dessus mon épaule, pour m’observer uriner.
— Dis… amorçai-je. J’aimerais bien pouvoir…
Mais elle m’interrompit en interrogeant avec le plus vif intérêt :
— Est-ce agréable ?
Je tournai ma tête au maximum pour la dévisager avec stupéfaction. Sa niaiserie et son ingénuité étaient presque attendrissantes.
— Ben… euh… j’sais pas, moi… sans plus… t’as qu’à essayer. Tu bois un litre d’eau et puis t’attends un peu, ça devrait venir…
Ayant achevé mon besoin, je lui montrai comment ...