Philosophie du plaisir (3) : la philosophie de Sade.
Datte: 18/10/2019,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... Juliette).
Voilà la logique sadienne du sadisme, la débauche sexuelle n'en est au fond qu'une expression. Les corps dominés devront se dévoiler entièrement au regard du libertin et être totalement soumis aux caprices de son plaisir.
Les scènes pornographiques que décrit Sade sont rebutantes et d’une monotonie affligeante. Le lecteur n’y trouvera ni excitation, ni variété, ni imagination. Fondamentalement Sade n’est pas un écrivain érotique. C’est aussi pour cela, que malgré plusieurs tentatives, je n’ai jamais réussi à lire jusqu’au bout ses œuvres, qui ne provoquent pas l’excitation mais la nausée.
Ainsi, dans « Les cent vingt journées de Sodome », les corps sont instrumentalisés au point de devenir les éléments d'un décor. Les scènes de débauche n'ont rien à voir avec une moderne partouze ou un final de film porno, des règles strictes président à ces agencements complexes (et à la vérité irréalisables) et le coït est toujours une activité de groupe. Sade est l'observateur précis de ces scènes cruelles. Dans « Les cent vingt journées de Sodome », sorte de combinatoire systématisée des déviances sexuelles possibles, on peut recenser six cents perversions! Drôle d'inventaire que celui auquel se livre le marquis.
Si on se souvient cependant du Marquis de Sade, c’est bien pour ses idées sur la sexualité. À la fin du XVIIIème siècle, il a introduit un nouveau concept de plaisir sexuel, qui, à son époque fut compris comme une incitation au crime et à la ...
... perversion.
La société de l’époque a été critiquée par le Marquis de Sade dans ses œuvres par son cynisme, car il inculquait aux femmes l’idée de décence et de la nécessité de comprendre le sexe comme quelque chose de mal, tout en considérant la prostitution comme une manière de permettre aux hommes de satisfaire leurs besoins sexuels.
Pour beaucoup de gens, le Marquis de Sade était un fou qui écrivait sur le sexe de manière macabre. Quand il a commencé à publier ses écrits, il était considéré comme un écrivain maudit, dont les œuvres ont été cachées pendant des années.
Malgré toutes ses idées du Marquis de Sade et son association à la perversion, ses œuvres encouragent la liberté sexuelle, dans le sens où il faut profiter de sa propre sexualité, au-delà de la pudeur et des limites que la culture et l’éducation nous imposent.
Dans le monde de Sade, le droit à la jouissance est sacré. Chaque citoyen et chaque citoyenne sont donc tenus de se prêter aux désirs de chaque autre. Ils gagnent, par cette soumission, le droit de satisfaire pareillement leurs propres fantasmes. Sade revendique sur ce point une parfaite égalité entre les hommes et les femmes. Partant de là, certains allèrent jusqu’à dire que Sade libérait la sexualité de la femme des tabous d’impureté qui la rendait coupable. « Vous êtes libre comme nous et la carrière des combats de Vénus vous est ouverte comme à nous » (page 227 de Philosophie dans le boudoir)
Sade a donc édifié un monde sur le seul ressort de la ...