1. Destination NP


    Datte: 16/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, train, intermast, pénétratio, fantastiqu, initfh, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... fuselées aux attaches fines. Le haut des cuisses dénudées montraient une peau soyeuse, laiteuse.
    
    Son corsage rejoignit la jupe. Avant qu’elle ne se couche, il put encore apprécier furtivement le contour de ses fesses, le délié de ses hanches, la pâleur de sa peau. Frileusement, elle tira la couverture sous son menton. Regard au plafond, elle replongea dans sa léthargie.
    
    Momentanément distrait par ce spectacle, pour lui, inhabituel, Georgess ferma les yeux. La voix lui avait souhaité une bonne nuit, donc acte.
    
    Quelque secondes plus tard :
    
    — Nous demandons votre attention. Dans moins d’une minute, les lumières centrales s’éteindront. Pensez à éclairer vos appliques. Mesdames et messieurs les voyageurs sont avertis que le train s’arrêtera durant la nuit afin que la locomotive soit ravitaillée en eau. Il vous est strictement interdit de quitter votre wagon et de descendre sur les voies.
    
    Le message à peine terminé, les néons s’éteignirent. Ni elle, ni lui n’avaient éclairé les appliques. Le silence et l’obscurité.
    
    Georgess s’assoupissait quand une voix tremblante balbutia :
    
    — J’ai peur.
    
    Qu’est-ce qu’il y pouvait ? Lui aussi avait peur. Tout le monde avait peur. Il avait passé sa vie à avoir peur. Dans ce train, elle devenait seulement plus prégnante. Mais s’ils se trouvaient là, c’est qu’ils l’avaient mérité, le ministère ne pouvait se tromper. Il se débrouillait avec ses problèmes, elle n’avait qu’à en faire autant. Chacun sa merde, avait-il envie de lui ...
    ... répondre. Une fois encore son éducation prit le dessus. Sur un ton raisonnable, il dit :
    
    — Il n’y a pas de quoi avoir peur. Nous sommes en sécurité dans ce train. Dormez ! Vous verrez, demain tout ira bien.
    
    Il n’en pensait pas un mot mais quelle importance. Nul n’était en sécurité, nulle part. Il se retourna contre la paroi. On lui avait dit de dormir, alors, il dormit.
    
    L’absence de vibrations le tira de son sommeil. Le train était arrêté. Il perçut une gêne, un poids contre son dos. Impression de chaleur. Une respiration régulière. Précautionneusement, il se retourna, se mit sur le dos.
    
    Elle!
    
    Leurs corps étaient seulement séparés par l’épaisseur de la couverture. Son déplacement ne la réveilla pas. Simplement, elle se repositionna. Elle posa la tête sur l’épaule de Georgess, et la main sur sa cuisse.
    
    Il était pétrifié. Le soutien-gorge pesait contre son bras, la cuisse contre son pantalon. Il n’osait bouger. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Comment ne s’en était-il pas aperçu ? Il devait la réveiller et la renvoyer dans sa couchette. Si quelqu’un arrivait! Comment expliquerait-il ?
    
    Elle frissonna. Georgess, pourtant peu sensible aux réactions humaines, ressentit, dans ce frisson, toute la fragilité de la jeune femme. Un curieux sentiment le submergea. Quelqu’un semblait avoir besoin de lui. Sa grand-mère exceptée, personne n’avait eu besoin de son soutien. Avec une délicatesse qu’il ne se connaissait pas, il réussit, après une gymnastique compliquée, à la ...
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