1. Destination NP


    Datte: 16/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, train, intermast, pénétratio, fantastiqu, initfh, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... créaient encore une illusion de vie. Il resta un long moment le front plaqué contre la vitre. D’un geste machinal, il baissa le rideau. N’importe comment, il n’y avait plus rien à voir. Il allait devoir se retourner, la regarder. Il ne pouvait, ne voulait pas. Pourquoi avait-elle choisi son compartiment ? Il avait repéré son manège sur le quai ; elle cherchait une âme compatissante. Nulle envie d’entendre, d’affronter ses plaintes et doléances. Sans doute un loser comme lui. L’histoire, il l’avait vécue, inutile qu’on la lui raconte.
    
    Les néons s’allumèrent. Une voix métallique venue de nulle part trancha son dilemme.
    
    — Nous demandons votre attention. Chaque compartiment est équipé de quatre couchettes. Pour libérer les couchettes du bas, il vous suffit de tirer sur la poignée située côté fenêtre au-dessus du dossier. Pour les…
    
    Georgess n’écoutait plus. Après avoir posé sa valise dans l’allée, il rabattit sa couchette. Un oreiller, une couverture. Plutôt spartiate, mais bon. Il allait devoir dormir dans ses fringues. Se déshabiller devant cette inconnue ne l’enchantait guère. Il ne pourrait s’y résoudre. Il se contenta d’ôter ses chaussures, son pull et sa chemise. Alors qu’il s’allongeait sur la couche inconfortable, elle n’avait pas encore bougé. Elle semblait ailleurs, très loin, plongée dans un monde intérieur. Ça ne le regardait pas.
    
    — … isposez d’un espace pour y déposer vos bagages. Attention, les lumières centrales s’éteindront dans un quart d’heure. ...
    ... Vous êtes priés d’utiliser les appliques placées au-dessus de vos têtes. Nous vous souhaitons une bonne nuit.
    
    Sortant enfin de son hébétude, elle se leva. Dans des gestes erratiques, elle se débarrassa de son manteau. Elle le plia sommairement, dans l’espace bagage au-dessus de la porte du couloir. Son sac de voyage prit le même chemin. Elle resta un instant immobile, bras au-dessus de la tête, mains appuyées contre la paroi, semblant réfléchir à quelle serait sa prochaine action.
    
    Des escarpins à talons aiguilles. Une longue jupe bordeaux très ajustée révélait son corps mieux que si elle avait été nue. Un corsage blanc virginal au travers duquel on devinait les attaches du soutien-gorge plus sombre. Ce devait être une jolie femme. Pourtant, elle ne dégageait aucune sensualité.
    
    Georgess se demanda quelle étrange pirouette du destin l’avait amenée dans ce train. Et en seconde. La qualité de ses vêtements, l’élégance de sa coiffure, tout montrait qu’elle venait d’un milieu aisé. Elle aurait dû voyager en première.
    
    À son tour, elle prépara sommairement son lit. Après avoir ôté ses escarpins, ignorant la présence de Georgess, elle descendit la fermeture éclair de sa jupe. Celle-ci glissa le long des ses jambes. Sans la plier, elle la lança sur son sac. Georgess, malgré sa gêne, ne pouvait s’empêcher de regarder. Une banale culotte mauve dissimulait ses fesses, tout en soulignant leurs rondeurs. Des bas autofixants, couleur chair, habillaient de jolies jambes, longues, ...
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