1. Destination NP


    Datte: 16/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, train, intermast, pénétratio, fantastiqu, initfh, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... réalisa qu’il était nu et qu’il bandait. Non sans mal, il retrouva ses vêtements pliés sur la couchette, côté pieds. Il n’avait aucune souvenance d’avoir ramassé et surtout de les avoir réunis au bout du lit. Était-ce elle ? Le temps qu’il s’habille, la jeune femme s’était volatilisée. Il sortit sa trousse de toilette et se rendit au bout du couloir. Il dut faire la queue avant de pouvoir faire un brin de toilette.
    
    Lorsqu’il revint, Mélissa brillait par son absence. Il décida d’aller à la voiture bar. Elle s’y trouvait certainement. Il voulait avoir une explication. L’ancien Georges, le Georges respectueux aurait certainement mis son poing dans sa poche et aurait accepté. On ne mélange pas les torchons avec les serviettes, comme aurait dit sa grand-mère. C’était dans l’ordre des choses. Mais le nouveau Georges, celui qu’on avait mis dans ce train pour nulle part, celui qui avait joui enfin, celui qui avait entrevu… ne se laisserait pas mépriser.
    
    Il la croisa à l’entrée du soufflet qui donnait accès au wagon-restaurant. Elle passa, regard au plancher, dédaigneuse. Il faillit… Un vieux monsieur demandait le passage. Il le lui céda, toujours sa foutue éducation. Elle avait atteint le fond du couloir. Tant pis… Ce n’était que partie remise.
    
    Déjeuner lui ferait du bien. Il aurait le temps de préparer ce qu’il lui dirait. La tristesse mêlée de désespoir et la colère grandissante qui habitaient son cerveau empêchèrent toute réflexion. Il avait mangé. Lorsqu’il quitta la ...
    ... table, il aurait été incapable de dire ce qu’on lui avait servi. Il remonta le couloir à grandes enjambées. Un sentiment nouveau le consumait : la fureur.
    
    Lorsqu’il entra dans le compartiment, Mélissa se tenait debout face à la fenêtre. La fermeture brutale de la porte ne la fit pas bouger. Il ne put contenir sa colère.
    
    — Je vous dégoûte, madame. Où est-ce vous qui vous dégoûtez d’avoir baisé en dessous de votre condition ? cracha-t-il.
    
    À peine les mots sortis de sa bouche, il les regrettait. À quelques heures de la fin du voyage, ça n’avait plus aucune importance. Melissa ne daigna pas lui répondre, ni le regarder. Il n’avait pour seul interlocuteur qu’un dos qui soudain se mit à tressauter. Elle pleurait.
    
    N’écoutant que son cœur, il se précipita pour la prendre dans ses bras. Elles s‘y réfugia. Doucement, il caressa ses cheveux. Elle sentait bon le frais.
    
    — Vous… Vous ne me dégoûtez pas… Georges, parvint-elle à glisser entre ses sanglots. Je… je n’ai jamais… été aussi heureuse… nous ne sommes pas mariés… vous avez dû croire que j’étais une prostituée…
    — Vous n’avez rien d’une prostituée, vraiment rien, lui dit-il en continuant de la câliner.
    — Je suis venue dans votre lit comme une catin… J’avais si peur.
    — Je sais. Si vous le désirez, on pourra se marier quand on sera arrivé.
    
    Elle le regardait enfin, une lueur d’espoir… vite éteinte.
    
    — On ne sait pas où on va. On ne sait pas ce qu’on va faire de nous. Sera-t-on ensemble ? Peut-être vont-ils tout ...