1. Destination NP


    Datte: 16/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, train, intermast, pénétratio, fantastiqu, initfh, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... maîtresse.
    
    Ils restèrent collés, lui en elle, son sexe se racornissant dans un océan de sécrétions. Le temps de retrouver leur calme et leurs esprits.
    
    Georges n’en revenait pas ! Il avait réellement joui, et pas seulement éjaculé. Et il lui avait donné du plaisir. Il ne pourrait plus aller chez les putes. Il était passé à cô… alors qu’il commençait à brasser des idées pas folichonnes, elle voulut se retourner. De la séparation de leur corps naquit un grand « schloumpf » qui les fit éclater de rire. Elle se glissa dans ses bras, il l’enlaça.
    
    — Merci pour tout ! Moi, c’est Mélissa.
    — Moi, c’est Georges.
    
    Ce furent les seuls mots échangés avant qu’ils ne s’endorment, lovés l’un contre l’autre sur l’étroite et inconfortable couchette.
    
    — Il est huit heures. Veuillez utiliser les cabinets de toilette mis à votre disposition à chaque extrémité du wagon. Un service de petits déjeuners est assuré jusqu’à 10 heures dans la voiture bar. Les voyageurs de première seront servis en cabine.
    
    Georges se réveilla en sursaut. Instant d’absence. Il lui fallut quelques secondes pour se remémorer ce qui s’était passé la nuit dernière. Elle ! Il lança sa main mais elle ne rencontra que le vide. Il retrouva instantanément la position assise. Mélissa s’était évanouie. Non, il n’avait pas rêvé, la valise reposait toujours dans le casier au-dessus de la porte. Elle avait dû se rendre au cabinet de toilette.
    
    Il releva le rideau. Un jour blafard éclaira faiblement le ...
    ... compartiment. Il regarda, sans le voir, défiler le morne paysage d’arbres dépouillés de tout feuillage engoncé dans un manteau de brouillard. Il contempla quelques secondes le soleil anorexique qui pointait à l’horizon. Spectacle rare, l’astre du jour ne perçait plus depuis plusieurs années les brumes éternelles de la Ville.
    
    Les fragrances qu’exhalait la couverture le ramenèrent à Melissa, l’emportèrent en arrière. Il sentait encore le corps de sa maîtresse vibrer contre le sien. Sa maîtresse, il se délectait de ce mot. Il se le répétait, le dégustait, la gardait en bouche. Cette explosion dans sa tête lorsqu’il avait joui. Ce petit…
    
    Il fut tiré de sa rêverie par le grincement de la porte. Mélissa. À voir son air guindé, sa tête baissée, il comprit immédiatement que la magie qui les avaient unis durant la nuit s’était envolée.
    
    — Bonjour Mélissa, tenta-t-il gauchement.
    — Bonjour Georges, répondit-elle d’une voix indifférente sans le regarder.
    
    Elle lui tourna le dos et rangea ses affaires de toilette dans son sac. Il n’existait plus. Georges ne comprenait pas. Ou plutôt si, il comprenait trop bien. Hier soir, la nuit, la peur, la solitude l’avaient jetée dans ses bras. Peut-être aussi le désespoir de ne jamais connaître un homme. À la lumière du jour, elle avait réalisé l’étendue de son erreur. Il avait rempli son office mais il n’était pas de son monde. Sa vie qui l’espace d’une nuit avait pris quelques couleurs retrouva sa grisaille habituelle.
    
    À ce moment, honteux, il ...
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