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Apparences
Datte: 28/12/2025, Catégories: #policier, fh, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe
... sur son arme. Le type se figea en entrant dans la pièce et la regarda avec inquiétude. C’était un grand type maigre et voûté, avec des dreads. Le bras qui avait serré la lieutenante était celui d’un homme qui fait de la musculation régulièrement. Il avait les cheveux très courts et était plus petit que cet homme-là. — Je suis désolé, dit Déborah, mais vous n’êtes suspect de rien. On m’a donné un mauvais renseignement. Je vais vous laisser en famille. — Attendez, dit la sœur lorsque la policière s’engagea dans le couloir. Elle la rejoignit à la porte et posa une main sur son avant-bras. — On s’est rencontrées à cause d’un mauvais renseignement, dit Violette doucement pour que son frère n’entende pas, mais on pourrait se revoir parce qu’on en a envie, non ? — Qu’est-ce que vous voulez dire ? demanda bêtement Déborah. — Vous me plaisez beaucoup, c’est tout. Si vous voulez revenir un autre soir, je serais seule et ravie qu’on passe un moment ensemble. Vous voulez mon numéro de téléphone ? — Non… Je… Ce n’est pas… Adieu mademoiselle. Et elle fila rejoindre Enzo dans la rue. Elle n’était pas lesbienne. Alors qu’est-ce qu’elle pouvait bien être ? — Retour à la case départ, dit-elle à son coéquipier. Ce n’est pas lui. — Il y a peut-être plusieurs types avec une cicatrice qui se ressemblent, dit Enzo. Il faudra faire revenir ton témoin. Voilà une idée qui ne déplaisait pas à Déborah, mais elle n’en dit rien. Après tout, elle était peut-être hétérosexuelle. Il ...
... fallait juste qu’elle tombe sur le prince charmant. Rugbyman. Aux yeux bleus. En couple, merde. Le lendemain était un samedi. Déborah et Enzo avaient accumulé les heures supplémentaires et ils décidèrent de se remettre à leur chasse à l’homme lundi. Enzo avait besoin de passer un peu de temps en famille et la lieutenante devait faire tourner sa machine à laver. Elle n’avait plus une seule culotte propre. Enzo l’invita à venir déjeuner avec sa famille le dimanche midi, mais elle refusa. Il avait l’habitude, mais il s’inquiétait toujours de la solitude de cette femme qu’il admirait. L’après-midi, Déborah somnolait devant un match de rugby à la télévision quand son téléphone sonna. — Antoine Verlaine à l’appareil, il faut que je vous parle. — Je vous écoute. — C’est l’homme à la cicatrice, celui de la ruelle. Je le vois, là, en ce moment. — Très bien. Où est-il et où êtes-vous ? — Je suis chez moi, l’adresse, c’est… — Je la connais. — Bon. Je regarde par la fenêtre de la cuisine, et qu’est-ce que je vois dans l’appartement de l’immeuble en face, un étage plus bas ? Notre homme. Celui de l’agression. — Il y est, là, en ce moment ? — Je me suis écarté un peu pour téléphoner, mais il y était il y a deux secondes. — J’arrive. Il y a toute une procédure pour ce genre de situation, mais la lieutenante ne suivait pas toujours les procédures. Elle sauta dans un taxi et entra dans l’immeuble d’Antoine sept minutes plus tard. Il lui ouvrit la porte et la conduisit ...