1. Salon de coiffure pour dames


    Datte: 26/12/2025, Catégories: #collaboratif, #personnages, fff, coiffure, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: ClubAA, Source: Revebebe

    ... fauteuils de bois et de tissus attendaient de choyer les postérieurs féminins des clientes, qui patienteraient.
    
    Gudrun Fritz ne supportait que difficilement Paris et abhorrait la vie parisienne. Elle exécrait toutes modes et les frivolités qui les accompagnaient. Des modèles de vie qui poussaient les femmes à se comporter en brebis dociles et bêlantes d’être manipulées. Si les ragots racontaient qu’elle détestait les hommes, elle ne semblait pas plus aimer les femmes. Et surtout les belles femmes ! Des créatures le plus souvent idiotes ou pour le moins évaporées. Des esclaves d’une beauté qui n’était qu’une chance génétique ! Une grâce de la nature qu’elles ne méritaient pas plus qu’une autre…
    
    Ludwig van Beethoven, Schumann et Bach. Les seuls musiciens qu’elle aimait vraiment, hormis le génie musical et la verve de son idole, Helmut Fritz. Gudrun adorait une prose saine et culturelle et choisissait ses lectures avec un soin extrême. Depuis quelques années, elle avait découvert les romans d’une autrice qui écrivait avec un talent étonnant. Si la coiffeuse en était venue à détester l’acte sexuel par la faute de son ex-mari, elle dévorait littéralement les petits chefs-d’œuvre superbement teintés d’un érotisme léger et de bon aloi de Madame Juliette G.
    
    Fond musical…
    
    Gudrun accrocha la petite affichette à la porte d’entrée de son cher salon. Un bristol cerné d’un joli cadre de bois clair et muni d’une mignonne cordelette.
    
    « Entrez, mesdames. Installez-vous ! Je ...
    ... reviens dans un petit moment… ».
    
    Il faisait doux en ce début de journée de printemps et Gudrun était sortie vêtue d’une robe blanche légère imprimée de petites fleurs roses et bleues. Un vêtement sans manches couvrant ses genoux, certainement très démodé, mais l’une des robes préférées de la coiffeuse.
    
    Si de nombreuses choses agaçaient ou énervaient Gudrun Fritz, elle aimait beaucoup recevoir son courrier. Et surtout, ses abonnements à des revues de coiffure, ou les correspondances qu’elle entretenait avec d’autres femmes, toutes férues de conceptions de macramés et de puzzles. Les rares occupations de loisirs de la coiffeuse.
    
    Fond musical…
    
    Gudrun entra en trombe dans son salon et la porte claqua derrière elle. Les quelques clientes installées n’en crurent d’abord pas leurs yeux. La coupe de cheveux d’ordinaire peu glorieuse de leur coiffeuse était en bataille, Madame Fritz avait le visage écarlate et paraissait en nage :
    
    — Ach… Mein Gott ! C’est un fféritable outrachhe !
    
    Aucune des habituées de l’endroit ne savait comment réagir. Ces dames n’avaient jamais vu leur coiffeuse dans un tel état. Si elle était parfois un peu sèche ou de mauvaise humeur, il en allait tout autrement en cet étrange instant. Gudrun Fritz paraissait tout autant affolée qu’en colère. Cette fois, elle semblait inquiète et plongée en pleine panique, au point d’en oublier sa maîtrise habituelle du français et de son accent.
    
    — C’est inconceffable…
    
    Aussi soudainement qu’elle s’était ...
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