1. Salon de coiffure pour dames


    Datte: 26/12/2025, Catégories: #collaboratif, #personnages, fff, coiffure, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: ClubAA, Source: Revebebe

    Fond musical…
    
    Gudrun Fritz était arrivée en France un peu comme un cheveu sur la soupe. Un cheveu qu’elle n’avait d’ailleurs pas eu besoin de couper en quatre pour se décider à ce choix de vie.
    
    Depuis très longtemps, Frau Fritz s’était brouillée avec toute sa famille. Ensuite, il y avait eu un mariage désastreux. Siegfried Bach était un pervers aux goûts sexuels détestables, qui avait très bien su cacher son jeu. Après dix ans d’une union sans amour, Frau Bach s’était retrouvée bâillonnée et attachée au pied du lit matrimonial. Puis elle avait été fouettée au martinet et prise de façon très immorale par son époux sadique et pervers.
    
    Au lendemain de cette nuit odieuse, Gudrun avait décidé de quitter un mari si perturbé par ses vices. Elle avait donc vendu son salon de coiffure situé à Berlin pour tenter de refaire sa vie sous d’autres cieux.
    
    Gudrun Fritz, femme au tempérament exécrable, avait le physique à l’avenant. De petite taille, frêle et sèche de corps comme d’esprit, la dame se savait sans charme. D’abord, sa chevelure d’un blond fadasse la désespérait. Ses baguettes de tambour étaient réfractaires à toute nouvelle coupe. Des crins taillés en un carré tombant sur ses minces épaules. Une frange en friche habillait son front trop étroit. Cette tignasse sans attrait pourrissait la journée de Gudrun dès qu’elle était face à son miroir. Le comble de l’ironie pour l’artiste qu’elle pensait être.
    
    — … Toutes celles qui portent la frange à la Kate Moss…
    
    Si ...
    ... elle aimait ses yeux bleus, elle détestait son nez trop long et légèrement tordu sur la gauche et n’aimait pas sa bouche étroite et trop mince pour paraître sensuelle.
    
    — … Le rouge à lèvres, c’est fini, maintenant c’est le gloss…
    
    Les fruits de son divorce et la vente de son salon lui avaient apporté un apport financier conséquent. Gudrun, arrivée à Paris, avait investi le tout dans une nouvelle affaire. Un salon de coiffure pour dames, situé dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Le quartier de Montmartre.
    
    Gudrun avait voulu des peintures pastel aux murs, un plafond gris profond et un sol de parquet sombre. Le mobilier mêlait des matières nobles. Du verre et de l’acier s’alliaient à des boiseries de teck ou d’ébène. De grandes glaces s’accrochaient aux murs et un immense miroir psyché trônait au centre de la vaste pièce. Des portraits de femmes étaient disposés au-dessus du long et large miroir qui surmontait ce que Gudrun nommait « Le Champ de bataille ». Le comptoir où elle officiait pour changer la face du monde. Une personne plus modeste se serait sûrement contentée d’affirmer qu’elle donnait à des femmes un autre visage, mais Frau Fritz était très éloignée de toute modestie. Les lavabos de marbre gris et les vasques immaculées du « Champ de bataille » étaient rutilants de propreté. Des sièges soigneusement alignés tels des destriers modernes prêts à porter leurs cavaliers au combat complétaient le coin dédié à l’art de la coiffure. Contre le mur opposé, des ...
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