1. Journal d'un monstre 3


    Datte: 26/12/2025, Catégories: #journal, #réflexion, #psychologie, #drame, #rupture, #adultère, #enseignant, fh, fplusag, profélève, amour, dispute, Oral pénétratio, Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    ... Charles a brisé le silence, avec sa voix posée et bienveillante.
    
    — Alors, Isabelle, ça se passe mieux avec cet élève ? Il y a eu un démarrage un peu compliqué, quelques malentendus, si je me souviens bien…
    
    Je me suis reprise, en me forçant à sourire, en essayant de paraître détendue et j’ai lâché sans vraiment réfléchir :
    
    — Oui, disons qu’il a fini par se faire apprécier !
    
    J’ai presque regretté mes paroles immédiatement, consciente de leur ambiguïté. Heureusement, tout le monde a pris ma remarque au second degré, l’interprétant comme une simple plaisanterie.
    
    J’ai lâché un soupir de soulagement, heureuse d’avoir échappé au désastre.
    
    Au final, tout le monde était dans le consensus sur les qualités de Vincent. Un élève brillant, prometteur, qui méritait d’être encouragé et soutenu. Quelque part, j’étais fière de lui.
    
    Tout le week-end, j’ai tourné autour du pot avec Patrice, je m’étais décidée à lui parler, je suis prête à l’entendre. Il a passé tout son temps collé à son portable, à faire je ne sais quoi. Ça m’a agacée, mais je n’arrivais pas à trouver l’occasion de lui parler franchement.
    
    Finalement, dimanche soir, il a lâché sa petite bombe : il devait s’absenter le week-end prochain pour, soi-disant, aider un collègue à déménager dans une autre ville. Une excuse tellement bidon que j’ai failli éclater de rire… un rire nerveux. Au lieu de ça, je me suis mise en rogne. Pas à cause de son infidélité – je ne suis pas exactement blanche non plus – ce qui ...
    ... m’a exaspérée, c’est le mensonge. Encore et toujours, ces histoires inventées à la va-vite pour couvrir ses absences. Des mensonges qui, au final, ont contribué à détruire notre famille.
    
    Je n’ai pas pu me retenir : on s’est disputés, encore une fois, et dans un accès de rage, j’ai fini par lâcher :
    
    — Arrête de me prendre pour une conne, je sais que tu vois quelqu’un d’autre.
    
    Comme ça, de but en blanc. Tremblante de colère, je l’avais fait.
    
    Après l’instant de surprise, il a nié, bien sûr, avec un aplomb presque insultant, feignant l’innocence et me demandant de quoi je parlais. Puis, la voix basse et me prenant tendrement la main, il m’a dit qu’il m’aimait toujours.
    
    J’ai serré ses doigts dans les miens, le regardant avec intensité.
    
    — Si tu as toujours ces sentiments pour moi, alors tu me dois plus de franchise.
    
    Le voyant tergiverser, j’ai insisté pour qu’il se confie :
    
    — À vrai dire, je me moque que tu vois quelqu’un. Je comprends que tu en aies eu besoin, qu’à un moment, j’ai oublié notre couple. Je suis prête à l’accepter, mais ce que je ne supporte plus c’est que tu me mentes.
    
    Il ne réagissait toujours pas, alors, exaspérée, j’ai tourné les talons, marmonnant quelque chose d’inintelligible. Lui est sorti dans le jardin en claquant la porte. Je pensais qu’il allait partir en voiture, mais au bout d’un moment, j’ai vu à travers la fenêtre qu’il n’avait pas bougé.
    
    Il faisait les cent pas près de la clôture, son téléphone collé à l’oreille, le visage ...
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