Épidémie chez les dames 3 - Histoires de Sexe

Épidémie chez les dames 3

... avant de vous saluer, je voudrais vous présenter mes excuses pour mon comportement à votre égard chez Madame Lincoln. J’étais aveuglée par le ressentiment. Mon frère de 11 ans avait été tué par des corsaires canfrais et vous étiez canfraise. Je savais que vous n’y étiez pour rien, mais ne pouvais me contenir. C’était mesquin.
— Madame, je vous pardonne bien volontiers. Je sais ce que peut motiver le ressentiment, et…

Un bruit de porte interrompt la conversation. Les deux autres glaisanes, intriguées de l’arrivée tambour battant de ce militaire, entrent. Curieuses, elles viennent voir si elles peuvent glaner quelques renseignements sur la guerre et leur pays. Non qu’elles aient hâte d’y retourner. Au contraire ! Elles apprécient leur vie avec le dauphin. Elles se doutent qu’après leur retour, c’en sera fini avec les si plaisantes parties de jambes en l’air. Bien que le père des enfants qu’elles portent ne soit pas n’importe qui : c’est le Dauphin, le futur Roi, elles préfèrent ne pas imaginer les réactions de leur famille en apprenant leur grossesse ou leur maternité suivant le cas.

Elles oublient totalement ce genre de préoccupation quand elles finissent par reconnaître en ce fringant officier Catherine. C’est la confusion dans leur esprit. Elles restent pantoises. Avant qu’elles aient pu reprendre leurs esprits, le Dauphin arrive.

— Ma chère Catherine, je vous souhaite le bonjour.
— Monseigneur, je vous présente mes respects.
— Je suppose, Mesdemoiselles, que ...

... vous avez reconnu Mademoiselle de Révilly ?
— Heu… Oui, Monseigneur, bafouille Elisabeth.
— Je devrais dire le Capitaine de Révilly, qui commande une compagnie de housards. Distinguée par Sa Majesté et renommée dans toute l’armée pour sa bravoure et son sens du combat. Vos compatriotes la vouent aux gémonies. Elle leur a causé plus de soucis que nombre de régiments et…
— Monseigneur, l’interrompt Catherine, vous me faites trop d’honneur.
— Que nenni. Que me vaut le plaisir de votre visite ? dit le prince en l’entraînant.

Les trois glaisanes restent ébaubies et commentent d’abondance cette nouvelle, se demandant comment l’ancienne prisonnière se retrouve à commander à des soldats et, à en entendre le Prince, se distinguer au combat.

Catherine expose le motif de sa visite.

— Vous iriez donc vous établir en Glaiseterre.
— Non, Monseigneur.
— Louis. Nous sommes entre nous.
— Heu… Louis, le comte de Calbray a l’intention de vendre ses biens, s’établir en Canfre pour suivre sa passion pour les choses de la médecine et de la chirurgie et délaisser le métier des armes.
— Il est vrai que j’ai ouï parler de son goût et des relations qu’il noue avec les gens de l’art. Je ne vois, bien sûr, aucune objection à ce mariage. Comme promis, je vous doterais et serais votre témoin. Quant au comte de Calbray, je puis vous confier, sous le sceau du secret, qu’il pourra sous peu régler ses affaires en son pays. En effet, les pourparlers pour la paix sont bien engagés.
— Cette guerre ...