Épidémie chez les dames 3 - Histoires de Sexe

Épidémie chez les dames 3

... qu’ils échangent. Il craint pour sa vie.

Quand son retour est annoncé, son cœur s’emballe. Cela lui ouvre les yeux : il tient à elle plus qu’à n’importe qui ou quoi d’autre.

De son côté aussi, Catherine se réjouit de retrouver son « prisonnier », mais ne pense pas au-delà.

Aussi, quand, quelques jours après son retour, il demande :

— Voudriez-vous m’accorder votre main ?

Elle reste comme paralysée et sa réponse tarde.

— Vous me faites un grand honneur, mais je crains que vous n’ayez oublié ce que j’ai subi à Dorbeaux… et fait dans votre camp pour y demeurer sans éveiller les soupçons. Je ne suis aucunement une pure jeune fille.
— Que nenni ma chère, je n’ai aucunement oublié. Épouser une « pure jeune fille » n’est pas forcément un atout ni une garantie. J’en ai eu la preuve. Jennifer a fait de moi le cocu le plus célèbre de tout le royaume. Pourtant, au début, elle était ce que l’on pourrait qualifier de réservée. Encore est-ce un euphémisme. Oublions le passé. Voulez-vous m’épouser, si je ne vous répugne pas trop ?
— Soyez rassuré sur ce point, mais je crois qu’à la paix, ma venue dans votre pays ne soulève quelques difficultés. Il a certainement fini par se savoir que j’ai occis un officier et causé la mort de près de vingt de vos soldats dans votre camp. Cela sans parler que je suis cause de votre capture et de quelques désagréments que j’ai causés à vos armées ces derniers mois. M’est avis que je ne serais pas très populaire et encore heureux si je ...

... ne passe pas en jugement, à moins que je ne sois lynchée avant.
— Si vous ne pouvez venir, je resterais en Canfre.
— Avez-vous songé à vos terres, à votre réputation ?
— Vous voulez parler de ce qui reste de mes terres. Mon père s’est chargé de dilapider les biens familiaux. Cela ne causera aucune peine d’en abandonner les débris et un château qui se délabre. De plus, ici, je pourrai suivre les traces de mon oncle et non m’obliger à paraître ce que l’on attend que je sois… Alors, votre réponse ?
— Je me dois d’en avertir Monseigneur le Dauphin. Il est en son château. Je vais lui parler Ja6.

Elle part vers l’écurie, fait quelques pas, se retourne :

— Votre demande me cause grande émotion… et joie. Ma réponse est oui, cent fois OUI.

Elle saute en selle, se félicitant d’être en uniforme, pour monter cela est plus commode. C’est la première fois qu’elle se rend dans la résidence du Prince. Elle mène grand train. Son arrivée au galop n’est pas discrète.

Alors qu’un intendant lui annonce que Monseigneur va être averti de son arrivée et qu’on la prie de prendre un siège, deux personnes arrivent dans le hall. Quand Catherine se retourne. Quelle n’est pas sa surprise de reconnaître en l’une d’elles Ann Gateway. Elle se fige, et se prépare à tourner les talons, comme lorsqu’elle l’apercevait, elle ou l’une des deux autres pestes, à la pension. Elle se contrôle. La glaisane se fige aussi en reconnaissant en ce soldat Catherine de Révilly. Elle s’approche :

— Madame, ...