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Revendication de l'Aube
Datte: 01/12/2025, Catégories: #société, #policier, fh, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... abstraction ; pieds nus sur le sable tiède, silhouette élancée, robe légère flottant au rythme de la brise. Elle ne semble pas chercher à attirer l’attention, mais Axel sait reconnaître celles qui, inconsciemment ou non, attendent d’être remarquées. Moi aussi, je la vois. Sa peau est brune, lisse, chaude comme du cuivre poli, une peau qui garde l’empreinte du soleil, éclatante sous les reflets de l’eau. Ses hanches dessinent une ondulation naturelle, son ventre est plat, tendu, marqué par la force d’une femme qui maîtrise son propre équilibre. Axel devine des muscles souples sous la surface, comme un félin au repos. Ses cheveux, noirs et lourds, sont indisciplinés. Des mèches rebelles échappent au vent et frôlent ses joues, encadrent un visage fin aux pommettes hautes, sculpté par une lignée ancienne. Et puis, ses yeux, profonds, insaisissables, lui lancent un regard qui le prend de l’intérieur. Ils brillent d’une intelligence calme, d’une intensité donnant l’impression qu’elle sait déjà tout de lui. Et sa bouche esquisse un sourire discret. Pas un sourire de séduction. Un sourire d’anticipation. Leurs regards se croisent. Elle hésite une seconde avant de s’approcher et, non loin, je les entends amorcer une discussion : — Belle soirée, n’est-ce pas ? Sa voix est douce, un peu rêveuse. Axel lui offre son sourire le plus charmeur. — Magnifique. Mais j’imagine que n’importe quelle soirée devient belle en votre présence. Elle sourit, jouant avec une mèche ...
... de ses cheveux. Elle bouge sur le sable avec une grâce instinctive, comme si chaque pas était une chorégraphie inconsciente. Son corps souple épouse le mouvement du vent, et il est facile d’imaginer qu’elle danse, que cette ondulation naturelle cache des heures de discipline et d’art. Une danseuse du ventre, sans doute. Cela se devine dans la finesse de sa taille, dans la tension subtile de ses muscles abdominaux, dans la façon dont elle se tient, droite et souple à la fois – une promesse de mouvement. — Vous voulez vous asseoir ? Elle accepte et Axel sourit de voir que son visage est un jeu d’ombres et de lumières. Un fin maquillage souligne son regard, long et légèrement en amande, qui l’entoure d’un halo de mystère. Ses lèvres, pleines, sans excès, portent un sourire indéchiffrable, oscillant entre l’innocence et la provocation. De longs cheveux noirs, épais et ondulés, cascadent sur ses épaules, captant la lumière en reflets soyeux. Cette femme est l’incarnation du désir, se dit Axel, cet équilibre insaisissable entre la douceur et le danger. On l’admire, on la désire, mais on la redoute aussi. Elle a cette aura des femmes que l’on ne possède jamais vraiment, qui vacillent entre la muse et la tentatrice, entre la mère et la putain. Oui, voilà, elle est un mythe vivant. — Quel est votre nom ? demande-t-elle, en tournant une mèche autour d’un de ses doigts — Roth. Axel Roth. Et vous ? — Sahar. Je m’appelle Sahar Darwich. Il l’observe, mi-fasciné, mi-amusé. ...