1. Laisse-moi rester


    Datte: 01/12/2025, Catégories: #réflexion, #psychologie, #érotisme, #initiatique, #initiation, #rencontre, #personnages, #couple, #domination, Auteur: majaas, Source: Revebebe

    ... de soleil, et surtout, cet abandon souverain du corps qui n’a rien à prouver.
    
    — T’as pris ton temps.
    
    Il baissa les yeux. Elle esquissa un sourire, fin, presque joueur.
    
    — Je te veux nu, maintenant.
    
    Il resta figé une seconde. Elle l’observait. Il obéit et ôta maladroitement la serviette, le souffle court. Son sexe était déjà tendu, presque douloureux. Il sentit la chaleur monter à ses joues.
    
    — C’est mignon, ta manière de rougir.
    
    Il ne sut que faire de ses mains, alors il les laissa pendre le long du corps. Elle le regardait tout entier. Un homme qui se donne sans demander.
    
    — Viens.
    
    Elle se retourna lentement sur le dos et écarta les jambes avec une nonchalance désarmante. Pas aguicheuse. Naturelle.
    
    — J’aime qu’on me fasse plaisir, Hugo. Mais pas pour obtenir quelque chose. Tu comprends ?
    
    Il acquiesça d’un hochement de tête. Sa gorge était sèche, son cœur battait dans ses tempes.
    
    — Alors, fais-le. Bien.
    
    Guidé par l’évidence, il s’approcha. Ses mains d’abord. Puis sa bouche. Le sel, la chaleur, cette peau sous sa langue, offerte, vivante. Il goûta tout comme on découvre un mystère. Pas d’empressement. Une concentration heureuse. Elle soupirait doucement, ses hanches ondulaient à peine. Parfois un frémissement, parfois ses doigts dans ses cheveux pour l’orienter. Juste une connivence physique. Un dialogue silencieux.
    
    Elle finit par se tendre, puis se relâcha dans un abandon total.
    
    — C’était très bien, expira-t-elle, un peu ...
    ... essoufflée.
    
    Il sourit, timide.
    
    — Tu aimerais jouir, toi ?
    
    Il hocha la tête, hésitant.
    
    — Alors non. Pas ce soir.
    
    Elle se leva, sans se presser, et attrapa un tee-shirt ample qu’elle enfila sans rien d’autre. Le tissu, à peine tombé sur ses hanches, dansait à chacun de ses pas, révélant par éclairs la blancheur d’une fesse ou la courbe d’une cuisse.
    
    Hugo n’osait pas bouger.
    
    En passant devant lui, elle s’arrêta une fraction de seconde. Son regard glissa sur son sexe dressé. Sans un mot, elle tendit la main – un ongle léger, presque distrait – et l’effleura, comme on tapote une surface pour en tester la température.
    
    Il frissonna violemment.
    
    Elle esquissa un sourire, une forme de constat satisfait. Puis elle s’éloigna, s’installa dans le fauteuil, ouvrit un livre.
    
    — Rhabille-toi. Je vais lire un peu. Tu peux rester, si tu veux. Mais en silence.
    
    ______
    
    Il n’avait rien demandé. Il n’aurait jamais osé. Mais elle l’avait rappelé, deux jours plus tard. Un simple message :
    
    Sans ponctuation. Ni douceur ni mystère. Juste un cap à suivre.
    
    Lorsqu’il arriva, elle était installée dans un fauteuil bas, pieds nus, les jambes croisées, jean légèrement effiloché, débardeur noir, cheveux tirés.
    
    Elle ne se leva pas.
    
    — Tu es ponctuel. C’est bien.
    
    Il baissa la tête. Elle posa lentement son livre et le regarda.
    
    — Il faut que tu saches quelque chose. Et que tu l’entendes bien.
    
    Il attendait. Un nœud discret au creux du ventre. Mais il ne bougea pas.
    
    — Il y a ...
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