1. Laisse-moi rester


    Datte: 01/12/2025, Catégories: #réflexion, #psychologie, #érotisme, #initiatique, #initiation, #rencontre, #personnages, #couple, #domination, Auteur: majaas, Source: Revebebe

    ... sucré, persistant.
    
    Elle revint quinze minutes plus tard – cheveux humides, jambes salées – et se rassit.
    
    — T’as bien gardé ma place, dit-elle simplement.
    — C’était un ordre, ou un test ? répondit-il en souriant.
    — Un peu des deux.
    
    Elle attrapa la serviette, la secoua, et l’étendit pour s’installer. Puis, elle pointa un pied vers lui en le fixant du regard, comme on dépose un gant pour un duel.
    
    — Recommence.
    
    Il s’en empara, une tension nouvelle au creux du ventre. Ses doigts frôlèrent la cheville, plus lentement cette fois. La peau était fraîche, encore un peu rêche de sel. Son contact le traversa comme une décharge douce, mais implacable.
    
    Et alors, oui – ça se produisit. Une érection. Brusque. Inutilement sincère.
    
    Il ne bougea pas, le souffle court, tentant de ramener son esprit à la plante des pieds plutôt qu’à l’envie qui le débordait. Inès observait. Son regard glissa. S’arrêta. Un sourire fin s’ébaucha sur ses lèvres, presque… attendri.
    
    — Ah. Voilà qui clarifie l’ambiance.
    
    Il baissa la tête, confus.
    
    — Je ne te promets rien, ajouta-t-elle. Mais te voir comme ça concentré, troublé, sans exigence, pourrait bien me plaire.
    
    Il ne répondit pas.
    
    — Et puis, si je m’amuse, qui sait…
    
    Elle ferma les yeux, son souffle se fit plus lent, et ses orteils frémirent sous ses caresses.
    
    — Continue, ordonna-t-elle.
    
    Il baissa la tête avec un sourire, puis reprit, plus doucement encore.
    
    ______
    
    Elle avait simplement dit :
    
    — Viens chez moi. ...
    ... J’ai envie de marcher un peu.
    
    Une déclaration posée comme une pierre plate sur l’eau. Ils avaient quitté la plage ensemble, dans cette lenteur des fins de journée où la lumière s’adoucit et les silences deviennent presque complices. Elle avançait droit, sans un mot.
    
    Son appartement était épuré. Des murs blancs, des meubles discrets, une bibliothèque ordonnée. Rien ne débordait. Sauf peut-être cette odeur – propre, indéfinissable – qui semblait dire qu’ici, chaque chose avait sa place.
    
    — Tu veux un verre d’eau ?
    — Oui, merci.
    — Alors, sers-toi.
    
    Il trouva la cuisine. Quand il revint, elle n’était plus là. La salle de bains était entrouverte. Une serviette vola dans sa direction.
    
    — Va te rincer. Tu sens la mer. Et je ne supporte pas le sable dans les draps.
    
    Il sourit. N’osa rien répondre.
    
    Sous la douche, il laissa l’eau tiède couler longuement sur sa nuque. Il ne voulait pas forcer les choses. Juste être à sa place. Disponible. L’anticipation le tenait dans une brume légère.
    
    Quand il sortit, elle était nue sur le lit. Sur le flanc. Une jambe repliée, la courbe de ses fesses dessinée par la lumière dorée qui glissait à travers les stores, ses cheveux étalés sur l’oreiller. Elle l’attendait.
    
    Hugo retint sa respiration. Un instant suspendu, le sang battant à ses tempes, comme si un souffle brutal lui avait traversé la poitrine. Un ange, oui – mais pas fragile. Un ange de chair, décidé, sculpté dans le réel. Ses cuisses, sa nuque, cette peau encore rosée ...
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