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Une plage en Baltique
Datte: 29/11/2025, Catégories: #romantisme, #rencontre, vacances, plage, Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... préfère diplomatiquement parler d’autre chose : — Avec votre cousine, avez-vous dit ? — On cohabite, elle et moi. Elle vit sa vie de son côté, je vis la mienne du mien. Son truc à elle, ce sont les balades en vélo, elle est en train d’explorer le moindre petit chemin sur cette île. — Quant à vous, c’est plutôt la bronzette. Lærke fait un petit geste de dédain : — Je préfère, je pédale assez comme ça à longueur d’année, là où j’habite, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de transports en commun. Pour moi, des vacances, c’est fait pour se reposer. — Je vois… — Mon ex était comme ma cousine, c’est elle qu’il aurait dû épouser. Mais ma cousine a été plus intelligente que moi sur ce coup-là, elle a vu tout de suite à quel gugusse elle avait affaire. Elle m’avait averti, j’avoue que je ne l’ai pas crue. J’avais tort ! — Une Cassandre ! (Cassandra en danois.) Elle se met à rire : — Hihihi ! Vous ne croyez pas si bien dire, elle s’appelle Sandra ! (je remarque que Lærke vient d’utiliser à mon encontre une forme plus neutre) La dame est divorcée, du moins, elle le prétend. Pourquoi ne pas la croire ? Son attitude générale semble indiquer que je ne lui déplais pas, mais je sais que les Scandinaves sont plus ouvertes en général, mais ça ne veut pas dire qu’elles se jettent au cou de n’importe qui. Ça peut être juste une marque de curiosité à mon encontre. Les Nordiques passent parfois pour des allumeuses, alors qu’elles essayent de se montrer juste ...
... amicales. De plus, le rapport au corps est différent. Il ne sera pas rare que voir déambuler des femmes pas très vêtues dans certaines circonstances. Je sais tout ça par ma mère. Interrompant mes diverses pensées, ma voisine de plage me dit : — Le vouvoiement se perd de plus en plus dans les langues scandinaves. — Je sais, mais mon fond français m’interdit d’agresser une jeune femme en la tutoyant directement. — D’agresser ? — En France, le tutoiement est à la fois une marque d’agressivité et de mépris, mais aussi une marque de grande intimité. Elle se met à rire : — Halala, c’est tout ou rien ! Faisons comme toutes les personnes du coin, dis-moi « tu », mais reste comme tu es. J’aime bien ta façon policée de parler. — Je n’oublierai pas ce conseil, chère Lærke. — Voilà, tu as tout compris. Nous discutons d’un peu de tout et de rien. Deux heures plus tard, je connais des pans entiers de sa vie, son enfance, ses études, son mariage, puis son divorce. À son tour, elle connaît les différentes époques de ma biographie. Toujours sur le ventre, mais m’ayant plusieurs fois offert une belle vue sur sa poitrine, en plus de celle sur son popotin fort accueillant, Lærke résume : — C’est amusant, toi et moi avons presque le même parcours. — Oui, en effet… et en plus, nous étions à Londres à la même époque, mais nous ne nous sommes pas rencontrés. — Il y a des millions de personnes à Londres. Puis nous continuons à deviser. Un peu plus tard, elle remet son haut ...