1. Journal d'un monstre 2


    Datte: 25/11/2025, Catégories: #journal, #adultère, #différencedâge, #enseignant, fh, fplusag, extracon, profélève, amour, dispute, caresses, Oral Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    ... que je n’arrive pas à toucher. Mon esprit est ailleurs, comme étouffé par l’appréhension. Ce matin en salle informatique, la première heure a été un curieux statu quo.
    
    J’ai soigneusement évité Vincent, comme si l’ignorer pouvait rendre les choses plus simples. Je me suis cachée derrière une fausse nonchalance, mais bien sûr, il a trouvé une manière de m’atteindre. Il m’a appelée pour une question pratique dont il connaissait forcément déjà la réponse. J’ai senti mon souffle se bloquer quand il a prononcé mon nom, j’ai été contrainte de m’approcher de lui. Et là, rien, rien d’autre qu’une relation normale élève-professeur. J’étais presque déçue…
    
    Puis la pause est arrivée, le répit que j’espérais. Tout le monde est sorti prendre l’air, sauf lui. Je suis restée assise à mon bureau, feignant de corriger des copies. Quand j’ai relevé les yeux, il me dévisageait. Le temps s’est figé. J’ai senti cette boule dans ma gorge, la pression était insupportable, et j’ai craqué.
    
    Je me suis dirigé vers lui. « Il faut qu’on parle ». Les mots étaient sortis comme un murmure étranglé. Il m’a regardée un instant, puis il a hoché la tête. « Cet après-midi. Chez moi. Quatorze heures », ses mots énoncés avec assurance m’ont déstabilisée sur le moment et je n’ai même pas pensé à parlementer.
    
    Là. Il est 13 h 30. Je dois ranger ce journal, je dois y aller. Que suis-je en train de faire ? Pourquoi je suis si stupide ? Pourquoi je me jette dans la gueule du loup ?
    
    Je ne sais pas pourquoi ...
    ... j’écris ces mots. Peut-être pour tenter de comprendre ce que je ressens, ou pour simplement essayer d’y voir plus clair.
    
    Hier après-midi, quand je suis arrivée devant l’immeuble de Vincent, j’avais les mains moites et mon cœur tambourinait si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Il a ouvert la porte, son visage était détendu, comme s’il n’y avait aucune tension entre nous, aucune histoire.
    
    Lorsque je lui ai demandé, la voix peu assurée, s’il était seul. Il a fait non de la tête, indiquant que sa fille dormait dans sa chambre. Puis, avec une politesse presque déconcertante, il m’a proposé un café ou un thé. J’ai refusé d’un geste rapide. Je n’étais pas là pour ça, je préférais en finir rapidement, ici, tout de suite.
    
    Il a fermé la porte derrière moi, et je me suis tenue là, dans l’entrée, cherchant mes mots, mon souffle. Finalement, j’ai vidé mon sac, sans vraiment réfléchir. Je lui ai dit que je m’excusais pour tout, que je ne voulais plus de cette guerre entre nous, que je me sentais brisée, en mille morceaux, et que je voulais la paix. On devait arrêter de se faire du mal. Oublier le passé et… continuer à vivre chacun de notre côté.
    
    Il m’a regardée longuement. Au début, il semblait un peu surpris par mon aveu. Puis, lentement, il a hoché la tête, comme s’il validait mes paroles, comme s’il se contentait d’entériner ma décision. J’ai senti un poids immense s’échapper de ma poitrine. Un soulagement.
    
    Puis, sa voix grave a retenti, brisant net mon ...
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